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Etats-Unis : des joueuses interrompent leur match pour protester contre les agressions sexuelles

Les joueuses se sont arrêtées de jouer à la 6e minute. Les joueuses se sont arrêtées de jouer à la 6e minute.[SUSA / Icon Sport]

Un mouvement contestataire. Des joueuses des équipes de Washington Spirit et Gotham FC ont interrompu leur match, mercredi, pour dénoncer contre les agressions sexuelles dont d’anciennes joueuses disent avoir été victimes.

En guise de protestation, elles se sont arrêtées de jouer en se positionnant bras dessous, bras dessus en cercle, à l’intérieur du rond central. Les joueuses ont décidé de stopper leur rencontre à la 6e minute. Ce moment n’a pas été choisi au hasard.

Cette minute symbolise le nombre d’années qu’il a fallu pour que les agissements présumés de l’ancien entraîneur du North Carolina Courage, Paul Riley, soient reconnus. Ce dernier avait été licencié la semaine passée après les allégations d’agressions sexuelles proférées à son encontre par deux anciennes joueuses.

Parmi ses victimes, Sinead Farrelly. Dans un article au site The Athletic, elle a indiqué avoir été contrainte à des rapports forcés quand elle jouait sous ses ordres au Philadelphia Independence. Et avec Mana Shim, elles ont également affirmé que Riley les avait forcées à s’embrasser dans son appartement lorsqu’il les entrainait aux Portland Thorns en 2015.

Deux autres matchs interrompus

Ces allégations, qui ont poussé la Fifa à ouvrir une enquête, ont sérieusement ébranlé la Ligue nord-américaine de football féminin (NWSL). Elles ont été accompagnées de reproches sur l’inaction de la commissaire Lisa Baird, qui a finalement démissionné. Tout comme le président du Washington Spirit, Steve Baldwin, dont la décision de limoger l’entraîneur de l’équipe, Richie Burke, à la suite d’accusations de harcèlement verbal et moral, n’a pas fait oublier sa gestion longtemps passive de l’affaire.

Deux autres matchs, qui se disputaient ce mercredi, ont également été interrompu par des raisons similaires,entre le North Carolina Courage et le Racing Louisville à Cary, en Caroline du Nord, et entre les Portland Thorns et le Houston Dash dans l’Oregon. Et ces interruptions ont été faites en signe de «solidarité» avec les victimes d’abus, selon le syndicat des joueuses (NWSLPA). «Ce soir, nous reprenons notre place sur le terrain, car nous ne laisserons pas notre joie nous être enlevée», ont-elles indiqué, après avoir refusé de jouer le week-end dernier.

Dans son communiqué, le syndicat des joueuses a également détaillé une liste de propositions, incluant notamment que chaque entraîneur et directeur général se soumette à une enquête indépendante sur les comportements abusifs. La NWSLPA a aussi demandé que l’enquête ouverte annoncée par la Ligue, dimanche, soit élargie aux 12 clubs la composant, ainsi qu’à ses membres du personnel.

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