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Le supporter de Nice auteur d’un salut nazi condamné à un an de prison avec sursis

Le délit d’apologie de crise contre l’humanité est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. (Illustration)[Valery HACHE / AFP]

Le procès du supporter niçois ayant mimé du doigt une kippa sur son crâne avant de tendre son bras pour effectuer un salut nazi, lors du match arrêté entre Nice et l'Olympique de Marseille le 22 août dernier, s'est tenu ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Nice. Il a été condamné à un an de prison avec sursis et trois ans d’interdiction de stade.

Ce commercial de 31 ans était poursuivi pour «apologie de crime contre l’humanité» et «provocation à la haine à l’occasion d’une manifestation sportive». Il avait été identifié grâce aux vidéos de plusieurs autres supporters dans les tribunes. L’individu s'était lui-même rendu à la police après les faits pour s’expliquer. «Il a cédé à la passion, à la folie du stade. Il a honte», avait alors expliqué son avocat. 

Le procureur avait requis neuf mois de prison aménageable et cinq ans d'interdiction de stade. Il a finalement été condamné à un an de prison avec sursis et trois ans d'interdiction de stade. 

Après sa comparution immédiate, en septembre dernier, le prévenu avait demandé un délai pour préparer sa défense tandis que le ministère public préconisait son placement en détention d'ici au procès, «en raison du graves troubles à l’ordre public causé par son geste». Ce que le tribunal a jugé nécessaire.

«Un nostalgique du IIIe Reich» 

SOS racisme avait déposé plainte et la Licra s’était constituée partie civile. «La place des nostalgiques du IIIe Reich n’est pas dans les stades de foot mais devant la justice», avait alors réagi l’association de lutte contre le racisme et l’antisémitisme au moment de la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux.

«Des gestes isolés, comme celui-ci, c'est toujours répréhensible et c'est le cas puisqu'on a porté plainte. Mais je ne veux pas que tout notre public y soit assimilé», déclarait, pour sa part, le président de l’OGCN Jean-Pierre Rivère.

Le délit d’apologie de crise contre l’humanité est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.

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