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PSG : la garde à vue de la joueuse Aminata Diallo levée

Mercredi soir, l’audition d’Aminata Diallo avait été prolongée de 24 heures. [PAUL VERNON / AFP]

La garde à vue de la joueuse du Paris SG Aminata Diallo, entendue par la police depuis mercredi après l'agression de sa coéquipière Kheira Hamraoui, a été levée ce jeudi 11 novembre en fin d'après-midi, a annoncé la procureure de Versailles.

Ce mercredi 10 novembre, au lendemain de sa victoire en Ligue des champions contre le Real Madrid, l’équipe féminine du club parisien a vu Aminata Diallo être interpellée et placée en garde à vue après la violente agression de sa coéquipière Kheira Hamraoui dans les rues de la capitale, selon les informations de L'Equipe confirmées à CNEWS.

Mercredi soir, l’audition d’Aminata Diallo avait été prolongée de 24 heures, a indiqué la procureure de la République de Versailles, Maryvonne Caillibotte. 

Selon le média sportif, un détenu de la prison de Lyon, ami d’Aminata Diallo, a également été placé en garde à vue à la PJ de Lyon. Il a depuis été libéré. 

La piste menant à lui provenait de témoignages recueillis auprès de quatre joueuses du PSG. Elles ont confié aux enquêteurs avoir reçu des appels téléphoniques d’un homme qui souhaitait livrer des informations sur la vie privée de Kheira Hamraoui.

Les appels bornaient tous à proximité de la prison de Lyon-Corbas où cet ami d'Aminata Diallo, née à Grenoble et formée à l'Olympique lyonnais, est écroué. Âgé de 34 ans, il est connu pour de la justice pour des affaires d'extorsion, a précisé le JDD.

Des désirs de vengeance

C’est lors d’un rassemblement des Bleus, fin octobre, que le trentenaire aurait donné ses premiers coups de fil aux joueuses. Se faisant passer pour «un homme marié», il aurait affirmé avoir entretenu une relation avec Kheira Hamraoui et aurait fait part de son désir de vengeance.

Auprès des enquêteurs, il a nié être l’auteur des appels en question. Sa garde à vue a été prolongée selon le média sportif.

Tôt ce mercredi matin, Aminata Diallo, milieu de terrain de Paris et de l’équipe de France, a été arrêtée à son domicile par les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire de Versailles avant d’être placée en garde à vue pour être entendue dans le cadre d’une enquête sur l’agression dont a fait l’objet sa partenaire Kheira Hamraoui.

Revenue cet été au PSG, où elle avait déjà évolué entre 2012 et 2016 avant de rejoindre Lyon (2016-2018) puis le FC Barcelone (2018-2021), Hamraoui a été victime d’un guet-apens et d’une violente agression le 4 novembre dernier. Ce soir-là, Kheira Hamraoui avait participé à un dîner organisé par le PSG dans un restaurant du bois de Boulogne avec l'ensemble de ses coéquipières et le staff technique.

Aux alentours de 22h30, elle a quitté les lieux pour regagner son domicile en voiture en compagnie de deux de ses coéquipières parisiennes et également membres de l'équipe de France, dont Aminata Diallo qui était au volant. Une fois arrivée près de chez elle, l’internationale française a vu surgir deux individus avec le visage recouvert par des cagoules. L’un d’eux l’aurait sortie du véhicule avant de la frapper avec une barre de fer au niveau des jambes.

La piste de la rivalité interne

Sérieusement touchée, la joueuse a été rapidement secourue et conduite à l’hôpital de Poissy où elle s’est vue poser «plusieurs points de suture aux jambes et aux mains», a indiqué une proche de la victime à l’Equipe. Cette agression explique son absence pour le match de Ligue des champions.

Aucun objet n’ayant été dérobé aux deux jeunes femmes au moment des faits, l’une des pistes explorées par les enquêteurs serait la rivalité interne. Les deux joueuses évoluent en effet au même poste et sont en concurrence aussi bien au PSG qu’en équipe de France, où Aminata Diallo a été appelée le mois dernier après le forfait sur blessure de Kheira Hamraoui.

Dans un communiqué, le club parisien a assuré collaborer avec «le SRPJ de Versailles pour faire toute la lumière sur les faits». Le club, qui «condamne avec la plus grande fermeté les violences commises», s'est dit «attentif au déroulement de la procédure et étudiera les suites à y donner».

De plus, le club a décidé d'annuler les activités médias de sa section féminine prévues vendredi à deux jours du sommet contre l'Olympique lyonnais en Championnat de France. 

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