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Ligue 1 : un début de saison marqué par les violences dans les stades

Dimitri Payet a reçu une bouteille dans le visage face à Lyon. Dimitri Payet a reçu une bouteille dans le visage face à Lyon. [Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport]

Depuis le coup d’envoi de la saison, la Ligue 1 a beaucoup fait parler d’elle pour son spectacle sur le terrain. Mais aussi celui beaucoup plus déplorable venu des tribunes, avec en point d’orgue le jet d’une bouteille dans la tête de Dimitri Payet, dimanche soir. Des images désolantes qui ont fait le tour de l’Europe à chaque incident et qui sont venues ternir le championnat de France.

Malheureusement, cet incident au Groupama Stadium, qui a provoqué l’interruption définitive de la rencontre entre l’OL et l’OM, n’est pas un acte isolé. De Nice à Lyon en passant par Angers, Saint-Etienne ou encore Lens, les incidents ont été nombreux en à peine quatre mois de compétition. Et ils ont commencé dès la 1ère journée à Montpellier, déjà face à Marseille, avec un projectile envoyé dans le visage de Valentin Rongier.

Ils se sont poursuivis à Nice, avec encore une bouteille envoyée dans le dos de Dimitri Payet provoquant ensuite l’envahissement du terrain et des échauffourées entre joueurs et supporters. Quelques semaines plus tard, le derby du nord a également dégénéré à Lens, où des heurts entre supporters lensois et lillois ont éclaté à la mi-temps.

Les appels au calme et les différentes sanctions prises par la commission de discipline de la LFP à l’encontre de clubs (huis clos, retrait de points, amendes…) n’ont pas suffi à apaiser les esprits. Les fans de Saint-Etienne, mécontents des résultats de leur club, ont ainsi fait part de leur colère avec de nombreux fumigènes jetés sur la pelouse retardant d’une heure le coup d’envoi du match contre Angers. Le Classique entre l’OM et le PSG a lui aussi dérapé avec de nombreux jets de projectiles et l’irruption d’un spectateur sur la pelouse.

Une réunion au ministère de l'intérieur

Au total, pas moins de neuf rencontres ont été entachées par le comportement intolérable des supporters. Face à cette montée de violences dans les stades de l’Hexagone, une réunion de crise se tiendra, ce mardi, place Beauvau, où le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports, ont convoqué la Ligue de football professionnel, la Fédération Française de football, les représentants du corps arbitral ainsi que les représentants de plusieurs clubs. «Cette réunion visera notamment à faire le point sur les incidents lors de cette rencontre (entre l’OL et l’OM, ndlr) et sera l’occasion d’analyser, avec l’ensemble des acteurs concernés, les moyens d’y mettre fin pour le reste de la saison», a indiqué le ministère.

En attendant cette rencontre, la LFP, qui a mis le dossier en instruction, a déjà rendu ses premières sanctions à l’encontre de Lyon, qui a écopé, à titre conservatoire, d’«un huis clos total du Groupama Stadium jusqu’au prononcé de la mesure définitive» qui est attendu le 8 décembre prochain. De son côté, Roxana Maracineanu en a appelé à la responsabilité des clubs et «au sursaut des acteurs du football français», alors que l’OL a condamné l’agression dont a été victime Dimitri Payet et réclamé «des sanctions pénales et administratives exemplaires» contre l’individu coupable d’avoir jeté la bouteille. «Sans prise de conscience immédiate et radicale des clubs pour garantir la sécurité sur la pelouse et dans les tribunes, nous allons dans le mur», a-t-elle déclaré. Il en va de l’avenir du football français plus jamais dans la tourmente.

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