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Un cycliste français jugé pour des violences conjugales répétées

Six mois de prison avec sursis ont été requis contre Alexandre Geniez. Six mois de prison avec sursis ont été requis contre Alexandre Geniez.[Sirotti / Icon Sport]

Alexandre Geniez n’était pas en stage, mercredi, avec ses coéquipiers de l’équipe de Total Energies en Espagne. Le cycliste français était appelé à comparaître devant le tribunal de Rodez pour répondre aux accusations de violences conjugales à l’encontre de son ex-compagne.

Alexandre Geniez a fait à la connaissance de Lucie Garrigues en 2013. Ensemble, ils ont eu deux enfants. Et s’ils menaient une vie de famille tout à fait paisible, leur relation s’est dégradée à partir de février 2020 avec des disputes régulières liées à l’organisation matérielle de la maison, qui aurait entraîné les violences d’Alexandre Geniez.

Le cycliste, âgé de 33 ans, a nié les faits qui lui sont reprochés, si ce n’est d’avoir jeté son téléphone «un jour d’énervement». L’incident se serait déroulé le 7 novembre dernier. La jeune femme a déclaré avoir reçu le téléphone dans les jambes, tout en étant bloquée dans un coin par Alexandre Geniez qui lui aurait lancé : «Tu vas comprendre, tu vas voir ce qu'il va t'arriver.»

Une nouvelle dispute aurait éclaté dix jours plus tard sur fond de séparation. Les échanges houleux ont été enregistrés par la victime qui a produit deux certificats médicaux. Le premier pour un hématome frontal qui a entraîné un jour d’ITT et un autre pour un nouvel hématome sur l’avant-bras. Ce jour-là, elle a même craint le pire comme elle l’a confié au tribunal. «Je me demande ce qui se serait passé si ma fille n’avait pas été dans le couloir quand il m’a pris le bras. M. Geniez m’a aussi dit : ‘Je vais te fracasser !’ C’est une phrase qui marque», a-t-elle déclaré.

«Le vélo n'a pas gâché notre vie. Ce sont ses projets immobiliers», a ajouté la jeune femme qui travaillait pour son mari dans ce domaine. Une partie des faits a été contestée par l’avocat d’Alexandre Geniez. «Nous reconnaissons les menaces... nous contestons les violences physiques. Madame Garrigues fuit toujours les discussions. Elle ne voulait jamais partir alors que la relation était toxique», a-t-il déclaré provoquant les pleurs de la jeune femme. Avant de plaider la relaxe de son client.

«C’est un dossier à charge contre Monsieur Geniez. Il n’y a pas eu d’enquête au-delà du cercle familial. Le dossier se réduit comme peau de chagrin. Il n’y a pas assez d’éléments constitutifs», a avancé l'avocat, alors que le procureur a requis six mois d’emprisonnement assortis d'un sursis simple du fait de l’absence d’antécédents judiciaires d’Alexandre Geniez. Le jugement a été mis en délibéré au 2 mars prochain. En attendant, le cycliste français va poursuivre la préparation de sa dernière saison avant de raccrocher le vélo après onze années passées au haut niveau.

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