La commission de discipline du district du Puy-de-Dôme a prononcé une lourde sanction envers un footballeur, gardien de but du club de Cébazat. Ce dernier avait agressé un arbitre en mai dernier à l’occasion d’un match dans la région.
L’instance a frappé fort. Le gardien de but amateur du club de Cébazat a été sévèrement sanctionné par la commission de discipline du district de football du Puy-de-Dôme. Le joueur ne pourra désormais plus jouer dans un club de football pendant quinze ans.
C’est au cours de la demi-finale de la coupe consolante Seniquette, en mai dernier, sur le terrain de Messeix (Puy-de-Dôme), que les faits se sont déroulés. La rencontre entre l’équipe locale et celle de Cébazat a tourné au drame lorsque le portier cébazatois a contesté un but avant de menacer l’arbitre. Après avoir reçu un carton jaune puis un rouge, le joueur s’en est pris à l’officiel de 45 ans en le frappant violemment. «Je n'ai pas eu le temps de tout voir parce que j'étais sonné, mais il voulait encore en découdre», a raconté l’arbitre à France Bleu.
Au lendemain de l'agression, la victime a déposé une plainte à la gendarmerie. L’affaire pourrait ainsi également se poursuivre sur le terrain pénal.
Le football amateur face à une hausse de la violence
En avril dernier, un jeune arbitre de 18 ans avait également été roué de coups par un joueur au cours d’une rencontre de division 3. La semaine d’avant, un officiel de la deuxième division de district de Seine-et-Marne avait porté plainte après avoir été agressé à Melun. Début juin, un préfet retirait l’agrément d’un club breton amateur pour des faits de violences particulièrement graves et récurrents.
Le nombre de dossiers disciplinaire dans les districts et les ligues n’a eu cesse d’augmenter au cours de cette saison marquée par la violence et les incivilités.
Outre l’exemple du football professionnel où les contestations de joueurs sur les décisions arbitrales sont devenues monnaie courante, le phénomène se serait accentué après la crise du Covid. En effet, l’interruption des matchs pendant plusieurs mois aurait été génératrice de frustration.
D’après le sociologue Williams Nuytens, interrogé par Ouest-France, «la réalité est beaucoup plus inquiétante car les chiffres ne prennent en compte que les rencontres arbitrées par des officiels».