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Ultra-Trail du Mont-Blanc 2022 : L'Espagnol Kilian Jornet s'impose et signe un nouveau record

L'Espagnol Kilian Jornet a remporté, ce samedi, pour la 4e fois l'Ultra-Trail du Mont Blanc, établissant un nouveau record avec un temps de 19 heures et 49 minutes.

Un véritable périple conclu en apothéose. Parti, vendredi, de la ville de Chamonix-Mont-Blanc (Haute-Savoie), Kilian Jornet a remporté pour la 4e fois l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), à égalité désormais avec le Français François d'Haene.

Pour son retour dans l'épreuve après quatre ans d'absence, l'Espagnol, dont la dernière victoire remontait à onze ans, a établi un nouveau temps record en s'imposant en 19 heures et 49 minutes. à égalité désormais avec le Français François d'Haene. Annoncé malade du Covid il y a deux semaines, le Catalan avait néanmoins confirmé ce vendredi, dans un live Instagram, sa présence sur la ligne de départ.

Créé en 2003, ce trail mythique ne cesse d'attiser la convoitise. Cette année, l'événement a comptabilisé 4.486 demandes pour seulement 2.300 dossards attribués. Comme son nom l'indique, l'Ultra-Trail du Mont-Blanc est une course longue distance de 171 kilomètres et 10.000 mètres de dénivelé positif (et négatif). Elle se déroule autour du massif du Mont-Blanc, plus grande montagne d'Europe, sur trois pays. L'objectif est de boucler le parcours en moins de 46 heures et 30 minutes.

Son succès monumental, depuis ses débuts il y a près de vingt ans, a contraint l'organisation à élargir l'événement. Désormais, l'UTMB est un festival de huit courses, de 15 km à 300 km de distance, s'étalant sur une semaine.

Mais tout le monde ne peut pas prendre part à l'Ultra-Trail du Mont-Blanc, la course phare. Pour ce faire, il faut acquérir 15 points «Itra» (International trail running association), en étant finisher sur plusieurs trails longs. Pour simplifier, il faut terminer au moins deux trails de plus de 100 kilomètres et un de moyenne distance.

Une présélection exigeante, mais logique quand on analyse le parcours de l'UTMB. Course de montagne oblige, les trailers doivent gravir cols et massifs successivement, aussi appelés «bosses», pour un total de 10.000 mètres de dénivelé positif. C'est plus que de deux fois l'ascension complète du Mont-Blanc en partant du niveau de la mer.

Entre autres, les coureurs franchissent Le Delevret (1.777 mètres d'altitude), La Croix-du-Bonhomme (2.443 mètres), le Col de la Seigne (2.516 mètres), des Pyramides Calcaires (2.565 mètres, le point le plus haut de la course) et le Grand Col Ferret (2.537 mètres).

Les conditions sont dantesques pour les coureurs qui subissent les sentiers tortueux et les variations de températures. L'Ultra-Trail du Mont-Blanc étant une course en semi-autonomie, elle est n'est pas stoppée qu'il pleuve, vente ou neige. Seule une météo mettant en danger les coureurs oblige l'organisation à annuler l'événement.

C'est la particularité du trail : apprendre à connaître ses capacités, tout en dépassant ses limites. Que ce soit sur des ultras ou des courses de moins de 40 kilomètres, l'approche basée sur la débrouillardise (et l'entraide) est la même.

Cela n'empêche pas l'UTMB d'être une épreuve. Chaque année, entre un et deux tiers des coureurs ne franchissent pas la ligne d'arrivée, pour cause d'abandon. Dans la nuit de lundi à mardi, un Brésilien a fait une chute mortelle sur la Petite Trotte à Léon (PLT), une course annexe de 300 kilomètres. En 2021, c'était un coureur tchèque qui avait perdu la vie.

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