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Foot freestyle : Speen Style, le collectif qui fait briller sa discipline

Le collectif Speen Style a régalé le public lors du dernier tournoi Impulstar à Paris. [Instagram Speen Style]

Le foot freestyle a une côte de popularité énorme en France depuis une dizaine d’années. Et le public parisien a pu s’en rendre compte une nouvelle fois il y a quelques semaines avec le collectif Speen Style qui possède de nombreux champions.

Spectaculaire et pratiqué sur toute la planète, le foot freestyle est une discipline sportive et artistique qui consiste à réaliser des enchaînements techniques avec le ballon sous forme de chorégraphies. Et à ce petit jeu où l'on laisse la liberté à chacun d'inventer son style et ses propres figures, les Français font partie des tous meilleurs au monde.

A l’occasion de la dernière édition du tournoi Impulstar, organisé en partenariat avec le réseau social Instagram, nous avons pu échanger avec Pola Gomez (21 ans) et Logan (25 ans) pour évoquer leur discipline qui a réellement pris son envol depuis quelques années.

Depuis quand êtes-vous dans l’univers freestyle et quel est votre palmarès ?

Pola : Ça fait six ans que je suis freestyleuse. Durant tout ce temps, j’ai évolué avec l’équipe Speen. Je suis vice-championne de France et je suis aussi top 8 mondial. Je faisais du foot quand j’étais jeune, ma sœur jouait à Lyon mais je me suis fait les croisés des deux genoux. Je ne pouvais plus faire de foot mais du freestyle car il n’y a pas de contact. D’ailleurs, je suis une spécialiste de ce que l’on appelle le «sit-down» car lorsque j’ai commencé la pratique j’avais des béquilles.

Logan : Ca fait douze ans que je freestyle. Et je fais partie du groupe et je suis ambassadeur on performe dans le monde entier. En 12 ans, j’ai gagné le championnat d’Europe et je fais partie des huit meilleurs mondiaux.

Pourquoi venir à un événement comme Impulstar ?

Logan : c’est déjà beaucoup de fierté. Il y a une mise en avant du freestyle pour un sport qui se développe vraiment. Impulstar le met en avant et notre groupe. C’est un public qui n’est pas facile non plus, qui rassemble toute l’île de France et donc des connaisseurs. On est fiers de représenter le freestyle et la team.

Avez-vous une évolution ces dernières années sur votre discipline au niveau de la reconnaissance ?

Logan : La discipline est plus connue. Les gens ont compris qu’il ne s’agit pas que de dribbles. On est là pour transmettre de l’émotion à travers des figures, des gestes, de la musique. Avec un ballon oui, mais pas seulement pour amuser la galerie comme certains pouvaient l’imaginer avant.

Le grand public arrête-t-il de vous comparez au football ?

On a des commentaires très sympa désormais. Même si certains nous disent que «ça sert à rien sur un terrain». Mais ce n’est pas le même sport. Le football et le freestyle football sont différents. On est une vraie discipline à part. Dans le monde, c’est reconnu. Et peut-être qu’un jour, le football freestyle se retrouvera aux Jeux olympiques.

Utilisez-vous les réseaux sociaux pour vous faire connaître un peu plus ?

Pola : J’ai commencé Instagram pour poster des vidéos de mes entraînements. J’aimais partager mon amour pour le sport. Et plus les vidéos se postaient, plus j’avais d’encouragements. Depuis, j’ai envie de prouver qu’en étant une femme, on peut y arriver, faire ce que l’on veut. Moi j’ai décidé que ma vie sera autour du foot freestyle.

Logan : j’ai commencé très tôt à utiliser Instagram… en 2011. Et à l’époque, on a eu pas mal de pages de football qui nous ont mis en valeur. Donc ça nous a aidé à être boosté. En dehors de ça, je reste un freestyleur et ce qui me plaît, c’est de poster mon style, ma technique. On peut montrer notre façon d’être. Personne ne pose la même chose.

Il n’y a pas un risque pour que vos adversaires voient vos futures combinaisons pour les compétitions ?

Logan : on ne pose pas la nouveauté que l’on prévoit pour une battle. On en profite aussi pour bluffer d’ailleurs. Ca m’est arrivé de faire exprès de poster quelque chose que je ne réussissais pas pour que les autres pensent que je suis nul.

Pola : On étudie, on ne poste pas nos plus beaux «tricks». Et en compétition, on montre tout l’inverse.

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