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Florent Manaudou : «Je veux me régaler dans mon rôle de capitaine et passer le témoin»

Florent Manaudou disputera les Mondiaux à Melbourne en décembre. [EDF]

À l’occasion des Championnats de France de natation à Chartres, Florent Manaudou s’est confié à CNEWS sur ses prochains objectifs, mais aussi son rôle d'ambassadeur EDF, lui qui a été à la rencontre de jeunes enfants.

Avec sa moustache «Movember», Florent Manaudou était à Chartres durant quelques jours pour les Championnats de France de natation, mais également pour rencontrer une vingtaine d’enfants dans le cadre du défi «Savoir nager». Une opération menée par la Fédération française de natation et EDF, dans le cadre de Paris 2024, pour développer l’apprentissage de la natation chez les plus jeunes.

Comment vous sentez-vous physiquement au sortir de ces championnats de France et avant les Mondiaux de décembre à Melbourne (Australie) ?

Physiquement, c’était un peu compliqué parce que l’an dernier, je n’ai pas été très bon au niveau entraînement. C’était le but de faire une «demi-année» pour me ressourcer et arriver frais aux Jeux olympiques de Paris 2024. Donc physiquement, c’est un peu compliqué, mais mentalement, je vis dans le meilleur des mondes et je me régale tous les jours à l’entraînement. Il ne reste plus qu’à valider ça en compétition. Et j’espère que les championnats du monde seront un peu mieux que les championnats de France. Mais les Mondiaux restent tout de même une étape jusqu’aux Jeux de Paris.

Quel sera votre objectif lors de ces Championnats du monde ?

Je n’ai pas vraiment d’objectif de place ou de temps. J’ai envie de profiter, je sais qu’il ne me reste plus beaucoup de compétitions internationales. J’ai envie de me régaler dans mon rôle de capitaine également, de passer le témoin, de faire profiter les plus jeunes, les plus anciens aussi qui me posent des questions. C’est assez agréable ce rôle. Je me suis réfugié dedans avant les Jeux de Tokyo 2021 et c’est un rôle qui me plaît énormément. Je penserai à moi pendant mes courses, mais aussi à l’équipe de France et essayer que tout le monde soit en forme à Melbourne.

Que pensez-vous justement du niveau de l'équipe de France ?

Je pense qu’elle est très jeune mais très ambitieuse. J’ai un peu l’impression de revivre les équipes de France lorsque je suis arrivé en 2011 aux Championnats du monde, 2013 également. On avait fait de très bonnes compétitions avec des jeunes, dont je faisais partie, qui avaient les crocs et qui ne se posaient pas de questions face aux Américains, etc. On a 2-3 têtes de file : Max (Maxime) Grousset, Yohann Ndoye-Brouard, Leon Marchand évidemment, Marie Wattel… Ce sont des personnes sur qui on peut compter pour avoir des médailles. Et lorsque l’on a déjà ces têtes de file qui prennent des médailles, derrière ça donne aux plus jeunes l’envie de performer.

Apprendre à nager, c'est quelque chose qui devrait être obligatoire

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont-ils déjà dans la tête ?

Oui, ils sont en tête depuis la cérémonie de clôture des Jeux de Tokyo. On a la chance – moi ça me convient – de n’avoir que trois ans entre deux Olympiades. Parce que quatre, c’est un peu plus long, 25% de plus. Dans la Team EDF, on a tous envie de performer et je trouve qu’on est tous à très haut niveau. Il y a aussi des jeunes qui n’ont pas fait beaucoup de Jeux olympiques, certains qui n’en ont pas fait du tout, d’autres qui en ont fait beaucoup, beaucoup, beaucoup. C’est un peu ce mix qui est très bien et on s’entraide tous vers ses Jeux olympiques.

Lors de ces Championnats de France à Chartres, vous avez également pu vous rendre auprès des jeunes d’un club local, dans le cadre du défi «Savoir nager». Qu'est-ce que cela représente pour vous ?

Je pense que le fait de savoir nager, se déplacer dans l’eau, c’est quelque chose de très important dans la vie d’un homme ou d’une femme. Lorsque l’on est parent, on a très peur que nos enfants partent à la mer, à la rivière ou même à la piscine et qu’il y ait un accident, donc EDF met en place ce défi depuis deux ans. C’est plutôt cool de participer à ce type de programme et de partager ces moments, des sourires, mais aussi des larmes sur certains visages. Des enfants ont un peu peur de l’eau. Et si dans quelque temps, ils arrivent à se déplacer dans l’eau, ce sera tout «bénéf».

À quel point est-ce important de développer encore plus la pratique de la natation en France ?

C’est très important. Il y a à près de 25% de jeunes qui n’ont pas accès à une piscine ou à la mer. On est tous amené à être dans l’eau un jour dans notre vie. Apprendre à nager, c’est quelque chose qui devrait être obligatoire. On ne fait pas assez d’heures de piscine à l’école, donc avoir un partenaire comme EDF qui est derrière cette cause, c’est une excellente chose.

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Crédit photo EDF

Est-ce important d’être porteur de message lorsque l’on est athlète de haut niveau ?

La mixité et le mélange de cette Team EDF sont très importants. J’ai pu assister à la journée paralympique à Paris dernièrement. Et j’ai pu me rendre compte des problématiques. C’est important de pouvoir transmettre et de montrer comment est la vie d’une personne à handicap au quotidien.

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