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Boxe : Issa Samaké… père, entraîneur et promoteur

Issa Samaké (au centre) est le père du jeune espoir de la boxe tricolore Bakary Samaké. [DR]

Bakary Samaké, boxeur français, a l’occasion de devenir le plus jeune champion du monde de l’histoire «IBF Youth» lors d’un gala organisé, ce samedi 18 mars, par son père et entraîneur, Issa.

C’est une véritable histoire de famille. Ce samedi 18 mars chez lui à Gagny, Bakary Samaké peut entrer dans l’histoire en devenant le plus jeune champion du monde de l’histoire en IBF Youth. Et cela se fera avec son père Issa, son entraîneur et promoteur de ce gala.

Placé dans le coin de son fils au moment du combat de son fils, Issa Samaké sera sur tous les fronts au Complexe sportif Arena Leon-Yves Bohan. En effet, alors que Bakary fera face à l’Argentin Lucas Bastida pour un titre mondial chez les jeunes, son père sera aussi l’organisateur d’une belle soirée de Noble Art.

Les «Samaké», l'avenir de la boxe anglaise tricolore ?

«C’est une belle histoire pour nous, confie à CNEWS celui qui a découvert la boxe à Noisy-le-Grand avec Joseph Germain. C’est vrai qu’il y a de la pression. C’est nous qui organisons le combat, il y a déjà de la pression sur cet aspect, il faut que cela soit au top et la pression pour que Bakary soit dans la meilleure des formes pour performer.»

Si Bakary en est là à seulement 19 ans, c’est évidemment parce qu’Issa lui a mis le pied à l’étrier. «Je l’ai façonné de sorte qu’il n’ait pas à passer par le schéma habituel (catégorie amateur, Insep) et qu’il se retrouve souvent bloqué par des compétitions où les triches sont malheureusement parfois présentes, confie Issa. Je ne voulais pas lui faire subir ça. Et surtout, on a décelé qu’il avait un niveau capable d’aller directement chez les professionnels.» C’est ainsi que son fils a été au Luxembourg pour disputer son premier combat pro à 17 ans. Car en France, on ne peut pas combattre chez les pros sans être majeur.

Issa Samaké a grandi dans une famille de boxeurs. Lui a eu une petite carrière chez les amateurs (environ 40 combats, comme il le confie) mais sans vraiment percer. Son père était également boxeur tout comme son oncle Sounkalo Babayoko, ancien champion d’Afrique qui avait affronté Muhammad Ali lors d’une exhibition au Maroc à l’été 1972.

«J’étais bagarreur, pas très sociable à l’époque. Je me battais souvent à l’école. Mon père m’a mis à la boxe pour me fondre dans un groupe, a-t-il confié. La boxe m’a fait du bien. Elle m’a aidé à trouver ma voie.» Et cette voie, c’est celle du coaching. Il va ainsi devenir formateur et entraîneur. Rapidement, il va aussi devenir le coach de son fils qui a la fibre pugilistique. «Depuis tout petit, il aimait prendre mes gants et s’amusait à la maison. On a décidé de le mettre ans un club et on a compris qu’il avait ça dans le sang», raconte-t-il.

Il va le faire monter petit à petit pour s'offrir un joli palmarès en à peine deux ans : 10 victoires, dont 6 par KO, pour aucune défaite. 

«Et ce n’est pas fini !», annonce Issa Samaké qui va donc lui aussi découvrir le monde des promoteurs avec ce premier gala. Et alors que son fils a l’objectif d’être champion du monde, lui a pour rêve de monter une soirée boxe au stade de France de Saint-Denis. «Avec Bakary comme Main Event pour un titre de champion du monde, évidemment !» L’avenir de la boxe anglaise tricolore est peut-être entre les mains des Samaké.

L'interview d'Issa Samaké dans le podcast L'Arène

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