Pratiquer une ablation partielle du rein en passant par le nombril : c'est l'exploit réussi par une équipe de l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon. Une performance riche en promesses pour la chirurgie dite "non-invasive".
Techniquement, l'ablation partielle d'un rein - dans le cas d'un cancer par exemple - est baptisée "néphrectomie". Il s'agit d'une intervention d'une grande finesse puisqu'il s'agit de séparer la partie malade de la partie saine, d'extraire le morceau sectionné, puis d'intervenir sur le morceau subsistant.
Autant dire que réaliser ces trois opérations en passant par le nombril relève de la prouesse. C'est pourtant ce qu'est parvenue à faire une équipe d'urologie et de chirurgie de la transplantation de l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon (Rhône) en s'appuyant sur le robot Da Vinci, ont fait savoir les Hospices civils de Lyon.
Cet appareil, qui se fonde notamment sur des technologies 3D très performantes, permet d'introduire et de manipuler les instruments chirurgicaux par le nombril, seul point d'entrée dépourvu de muscles dans la zone. Bénéfices immédiat : moins de douleurs et aucun impact esthétique, alors qu'il fallait pratiquer cinq trous avec les systèmes antérieurs.
L'opération a été pratiquée le 29 mars sous la direction du Dr Sébastien Crouzet. Le patient, un homme de 49 ans, "va très bien" a expliqué le Dr Crouzet au Progrès. Une ablation complète d'un rein par le nombril avait déjà été pratiquée par le CHU de Rennes, mais cette ablation partielle est une première. Plus complexe, elle exige en effet de suturer et de réparer la partie saine du rein après l'intervention.
D'ores et déjà, de nouvelles applications de cette technique sont envisagées, notamment en urologie.
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