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La révolution robotique

Selon le scientifique américain Ray Kurzweil, les "cerveaux" des robots seront plus puissants que ceux des humains à l’horizon 2035[CC/epSos.de][[CC/epSos.de]]

L’avenir de l’homme se fera avec les robots ou ne se fera pas. Depuis une trentaine d’années, les scientifiques s’efforcent de réaliser un vieux rêve de science-fiction : faire du robot le meilleur compagnon de l’homme. Le marché de la robotique personnelle pourrait bien décupler enmoins de dix ans.

"Dans un avenir proche, je suis persuadé que tous les objets de notre environnement seront intelligents", estime Bruno Bonnell, auteur de Viva la robolution – Une nouvelle étape pour l’humanité (éd. JC Lattès, 2010). Cette idée ne semble pas si saugrenue.

Le cabinet américain ABI Research a estimé qu’en 2017, le marché de la robotique personnelle pourrait dépasser les 19 milliards de dollars (13,88 milliards d’euros), soit dix fois plus qu’aujourd’hui.

Le robot aspirateur Roomba est symbolique de cette croissance. Cet as de la domotique, qui se déplace tout seul, équipe aujourd’hui près de 5 millions de foyers dans le monde.

 

 

Mais l’homme a-t-il besoin de robots ?

Pour Bruno Bonnell, "toutes les révolutions commencent par de petits signes. Le vieillissement de la population, les préoccupations environnementales et la constante urbanisation sont trois facteurs clés qui favorisent l’intérêt pour les robots". On pourrait donc voir apparaître des robots d’assistance médicale ou aux transports, pour "compenser la faillibilité humaine".

Convaincu du potentiel du marché, Bruno Bonnell est depuis 2007 à la tête de Robopolis, une boutique en ligne de robots. Il organise depuis mars 2011 le premier salon européen de la robotique grand public, l’Innorobo, à Lyon.

 

Vidéo : Topio, imposant robot de 1,88m, est capable de défier l’homme… au ping pong

 

 

Des robots autonomes

La France fait partie des principaux acteurs du monde de la robotique, au même niveau que le Japon ou les Etats-Unis.

Au Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes du CNRS de Toulouse (LAAS-CNRS), une équipe de chercheurs se consacre à la création de systèmes pour rendre les robots du futur autonomes. "Nous développons l’interprétation des images, la planification des trajectoires, la saisie et l’utilisation d’objets", énumère Rachid Alami, directeur de recherche au LAAS.

Une forte autonomie est même rendue possible dans un espace limité et simplifié. Un robot peut établir un plan d’action dans un environnement connu, c’est-à-dire qu’il est capable de déterminer toutes les tâches à accomplir pour atteindre son objectif. 

 

 

Dans certains cas, le robot peut même apprendre de lui-même. Dans Libération, Bruno Bonnell dévoilait sa vision de l’avenir de la robotique : "Imaginez nos smartphones comme de petits robots compagnons : ils se parleront pendant que nous parlons, enregistreront nos conversations, croiseront leurs agendas, échangeront des applications, ils feront leur vie quoi…"

 

 

Quand la machine affrontera l'homme

Les "cerveaux" des robots seront plus puissants que ceux des humains à l’horizon 2035, à en croire le scientifique américain Ray Kurzweil. S’il ne s’agit là que de la capacité de déduction pour gérer des systèmes complexes (piloter un avion, par exemple), cette supposition relance le fantasme de la rivalité entre l’homme et la machine. 

Mais au-delà de l’intelligence artificielle, les chercheurs du monde entier s’attellent à nous créer de véritables concurrents métalliques dans le domaine… du sport.

Football, course, catch, arts martiaux… Les robots sont partout. Ils ont même leurs «Jeux olympiques», les RoboGames. Créés en 2004, ils se tiennent tous les ans à San Mateo, près de San Francisco, en Californie. Des matchs de football, des combats de sumo ou des épreuves de vitesse (à la marche) font partie du programme.

 

 

Les robots ont aussi leur propre Coupe du monde de football depuis 1997. La RoboCup Soccer est organisée chaque année dans un pays différent et confronte les ingénieurs les plus brillants de la planète. Chaque équipe dispose de trois joueurs parfaitement autonomes qui évoluent sur un mini-terrain. Cinq catégories sont définies, de la simulation en trois dimensions au match entre robots humanoïdes de petite ou de moyenne taille.

L’objectif de cette Coupe est de mettre sur pieds une équipe capable de battre des champions du monde (de chair et d’os ceux-là) d’ici à 2050. 

 

(ARCHIVE)

 

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