A Noël, elles seront nombreuses sous le sapin. Lancée il y a seulement trois ans par Apple, la tablette numérique est devenue rapidement incontournable dans les foyers du monde entier. Si bien que ses ventes devraient dépasser celles des PC classiques en 2014 ou 2015.
Selon les estimations des cabinets d’étude IDC ou Gartner, il devrait s’en écouler cette année entre 184 et 227 millions, contre environ 300 millions de PC. Soit une hausse des ventes de 50 % sur un an. D’ici à trois ou quatre ans, on estime même que les ventes de tablettes pourraient dépasser les 600 millions d’unités, alors que les PC devraient stagner autour de 250 millions d’unités par an.
Pourtant, peu de personnes croyaient réellement en leur succès. Steve Jobs lui-même déclarait en 2003 que la tablette «sera un échec», estimant que «les gens veulent un clavier». Dix ans plus tard, l’absence de clavier n’a pas empêché les iPad, Galaxy ou autres Nexus de révolutionner le monde des PC, voire des téléviseurs et des radios.
Car la tablette s’est imposée non pas comme un énième écran mais comme l’outil à tout faire. Musique, films, télévision, radios, livres et journaux sont rassemblés, à portée de main des utilisateurs. Déjà amorcée, la prochaine étape pour la tablette est de sortir de la sphère privée pour conquérir le monde du travail.
Phénomène de mode ou durable ?
Les domaines d’utilisation des tablettes sont encore nombreux, et donc leurs utilisateurs aussi. Mais un ralentissement devrait tout de même se faire sentir, notamment dans les pays développés où de nombreux foyers sont déjà équipés. La nouvelle concurrence des «phablettes», ces smartphones géants dont l’écran mesure 6 pouces, change également la donne.
Quant aux PC, leurs caractéristiques devraient les empêcher de disparaître, au moins dans le monde de l’entreprise.
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