En direct
A suivre

Interview : Jean-Marc Morandini redonne la parole aux Français avec 'Face à France'

Jean-Marc Morandini est présent à la télévision, à la radio, et sur internet.[©T_VOLLAIRE_NRJ12]

L’animateur relance, mardi 20 octobre, l’émission ‘Face à France’, en deuxième partie de soirée sur NRJ12. Un programme dans lequel un panel de Français est invité à s’exprimer sur des sujets d’actualité.

Redonner la parole aux Français. C’est l’objectif visé par Jean-Marc Morandini qui relance l’émission ‘Face à France’ qui a fait les belles heures de La Cinq entre 1987 et 1988. Le programme propose à un panel de dix personnes venues des quatre coins de l’Hexagone, et issues de toutes les catégories sociales, de s’exprimer sur l’actualité. Pour l’animateur, il s’agit d’introduire un peu de sang neuf dans la télé française.

Pourquoi relancer l’émission ‘Face à France’ ?

J’avais envie de faire quelque chose qui ressemble à ce que je fais sur Europe 1, à savoir donner la parole aux Français. Quand on a commencé à travailler sur l’émission, on s’est aperçu que cela ressemblait à Face à France, qui existait déjà. J’ai donc appelé Thierry Ardisson (coproducteur avec Catherine Barma) pour savoir s’il était prêt à nous prêter le concept. Et voilà.

Que souhaitez-vous transmettre aux téléspectateurs ?

Aujourd’hui, il y a beaucoup de talk-shows à la TV avec toujours les mêmes chroniqueurs, les mêmes spécialistes, qui interrogent les mêmes invités. Mon souhait est de changer ça et de redonner la parole aux gens. Avoir une autre forme d’interview avec des personnes qui parlent avec leur histoire, leur vécu, et leur permettre d’interpeller ceux qui font l’actualité, qu’ils soient acteurs, stars, politiques ou autres.

Comment sont choisis les sujets ?

On est sur des sujets d’actualité. Il y a une première partie qui dure environ quinze minutes, où l’on fait une revue de presse générale sur les événements marquants de la semaine. Et à partir de là, on demande au panel de réagir sur ces sujets. Chacun donne son avis, sa position, ses coups de gueule, ses coups de cœur. Ensuite, les quatre invités viendront répondre aux questions.

Selon quels critères est sélectionné le panel ?

Nous sommes en train de les sélectionner avec la volonté d’avoir des gens qui viennent de toute la France. Ils sont issus de toutes les couches sociales, du chauffeur de taxi, à l’artisan, en passant par le cadre, l’avocat, le professeur, etc. Il y aura également des étudiants, des gens de droite, de gauche. Celles et ceux qui aujourd’hui font la France. En plus de cette dizaine de personnes, on sera aussi sur les réseaux sociaux avec le journaliste Adrien Rohard. Et c’est en cela aussi qu’on sera 'Face à France', avec non seulement le panel, mais aussi les téléspectateurs qui pourront réagir en direct sur Internet.

Et les invités sont toujours liés à l’actualité ?

Oui, cela peut être un acteur en promo, un homme politique qui a créé la polémique, une personnalité qui fait l’actualité, ou un anonyme qui s’est retrouvé dans l’actualité et qui viendra en parler.

Le direct se fait de plus en plus rare à la télévision. Qu’apporte-t-il en plus selon vous ?

Je suis accro aux émissions en direct. C’est ce que j’ai presque toujours fait. Je trouve qu’au montage, ensuite, on se demande toujours ce qui va être gardé ou coupé. Moi j’adore le direct, j’en fait trois heures par jour à la radio. Quand j’étais sur Direct 8, j’étais en direct. Sur NRJ12 aussi. On a lancé récemment des émissions de 'Crimes' en direct, avec des appels aux téléspectateurs. Pour moi, la télé doit se faire en direct parce que c’est le moment où tout peut arriver sur un plateau. C’est le moment où on est en communion avec le public, on est dans l’instantané. Et avec les réseaux sociaux aujourd’hui, c’est aussi le moment où des gens peuvent réagir directement et interagir avec l’émission. Pour moi, c’est indispensable. La chaîne était d’accord là-dessus. C’est vrai qu’il y a un risque, un grand talk-show comme celui-ci avec 100 personnes dans le public, un panel d’invités, on se met vraiment en danger. Et je suis super heureux et excité de faire ça.

(Capture d'écran Replay NRJ12, Crimes)

Justement, qu'est-ce que le direct change dans la dymanique d'un programme comme 'Crimes' ?

Cela apporte une vraie tension, une vraie émotion. On se retrouve avec des gens qu’on prend en direct au téléphone, qui amènent des éléments nouveaux par rapport aux enquêtes. Cela apporte un vrai plus. Encore une fois, on est dans l’interactivité.

Depuis la rentrée 2014, votre émission 'Le Grand Direct' sur Europe 1 a été allongée et dure désormais 3 heures. Comment ce changement a été accueilli par vos auditeurs ?

C’était un peu particulier au début, parce qu’on a rallongé d’une heure avec une partie santé. Et c’est vrai que cela a un peu surpris par rapport à ce que j’avais l’habitude de faire, à savoir les médias et l’actualité. Très vite, on a vu les audiences décollées, parce que je ne me suis pas positionné comme un spécialiste de la santé, mais un journaliste qui posait des questions. J’étais au niveau des auditeurs. Et ça, ça a été bien perçu dès le début. C’était un vrai changement par rapport à ce qui se faisait avant. La tranche peut paraître longue, mais c’est quelque chose qui se passe beaucoup aux Etats-Unis. A la radio, il y a des personnages forts et emblématiques de la station qui animent des tranches assez longues. Et c’est ce qui a été choisi par Europe 1 pour identifier la tranche. Les gens passent de la partie médias à la partie actu, à la santé sans aucun problème et avec beaucoup de passion. C’est un vrai plaisir et c’est ce qui fait le succès de ces 3 heures.

Les audiences suivent manifestement… sur la partie santé aussi.

Les audiences sont super bonnes et pourtant, beaucoup de personnes avaient des doutes. Y compris en interne. Autant Fabien Namias et la direction y croyaient vraiment, autant en interne je sais qu’il y a eu des doutes sur la possibilité que cela fonctionne. Mais j’y croyais vraiment.

(Capture d'écran Dailymotion)

Vous avez aussi lancé le site morandinisanté.com en avril dernier. Le thème de la santé est-il également porteur sur Internet ?

C’est en train de prendre de manière intéressante. On a beaucoup de demandes de partenariats par exemple. Il y a beaucoup qui viennent aussi parce qu’on parle de santé, non pas de façon scientifique, mais de celle que l'on vit au quotidien, celle des gens. On parle également de sport, de forme, d’alimentation. Cela donne au site un ton particulier. Ce n’est pas un site de spécialiste, mais grand public.

Marc-Antoine Le Bret (On n’est pas couché, France 2), Tom Villa (Salut Les Terriens, Canal+), Thomas Joubert (La médiasphère, LCi). Bertrand Chameroy (Touche pas à mon poste, D8) a également fait ses débuts chez vous. Vous vous défendez plutôt pas mal en matière de "dénicheur de talent", non ?

Il y a aussi Cyril Féraud, Faustine Bollaert, Matthieu Delormeau, Emmanuel Maubert… j’ai toujours la volonté d’aller chercher des jeunes talents. J’ai envie de les mettre à l’antenne parce que je trouve cela enrichissant. Il y a beaucoup d’animateurs qui redoutent les jeunes de peur qu’ils prennent leur place. Moi, j’aime bien qu’ils restent deux ou trois ans avec moi, et qu'ils prennent leur envol ensuite. C’est une satisfaction. Ça s’est toujours très bien passé dans l’ensemble. Je suis toujours à la recherche de ces nouveaux visages, ces nouveaux talents qui peuvent venir enrichir mon émission. Pour les laisser ensuite prendre leur envol.

Où allez vous les chercher ?

Je reçois des vidéos, des mails, et pour le reste, ça se passe au feeling. Ce sont des rencontres. Et ce sont des choses qu’on sent.

Cela vous manque de présenter une émission sur les médias à la TV ?

Franchement, non. Aujourd’hui, c’est ce que je fais tous les jours à la radio. S’il n’y avait pas ça, ça me manquerait peut être. Mais comme c’est le cas, la question ne se pose pas. Et c’est d’ailleurs pour ça que je me dirige plutôt vers l’actualité, que je veux faire 'Face à France'.

Face à France, NRJ12, à partir du mardi 20 octobre à 22h40

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités