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Karine Le Marchand : «Avec L’amour est dans le pré, je me sens utile»

Karine Le Marchand anime sa 7e saison de L'Amour est dans le pré.[© Aurélien Faidy/Benjamin Decoin/M6]

Les téléspectateurs retrouveront  Karine Le Marchand les 11 et 18 janvier prochain sur M6 pour le lancement de la 11e saison de «L’amour est dans le pré» avec la diffusion des portraits des quatorze agriculteurs (-rices).

Quelques jours après avoir fêter les 10 ans du programme, et au moment de lancer cette nouvelle édition, l’animatrice a accepté de répondre à nos questions. La longévité du programme, les candidats de cette saison 11, les choses qui lui plaisent ou qui l’énervent, son avenir sur M6, Karine Le Marchand nous dit tout. Ou presque.

L’émission vient de fêter ses 10 ans. Cette longévité vous surprend-elle ?

Oui. C’est toujours exceptionnel quand une émission atteint ce nombre de saison parce que les enjeux financiers ont beaucoup évolué depuis 10 ans. Le paysage audiovisuel aussi, puisqu’il n’y avait pas la TNT quand ça a commencé. Les téléspectateurs aujourd’hui connaissent bien la télévision avec toutes ces émissions sur les médias. Ils sont moins malléables qu’avant. Et c’est tant mieux.

Ils arrivent à décoder la sincérité, ou pas, d’un programme, les mécaniques, etc. Ils se lassent plus vite aussi parce qu’il ne se laissent plus trimbaler par le bout du nez. Ce qui fait qu’une telle longévité est plutôt rare aujourd’hui.

Qu’est-ce que vous avez ressenti au moment de souffler les 10 bougies de L’amour est dans le pré ?

Je n’étais pas la première épouse du programme, mais la troisième. Donc je ne m’approprie pas le succès de l’émission. Je le partage avec celles qui m’ont précédé, car si les audiences n’étaient pas encore ce qu’elles sont aujourd’hui, ce sont elles qui l’ont initié. Et je pense qu’il y a onze ans, faire un programme en prime avec des agriculteurs célibataires, ce n’était pas gagné (rire). C’est une émission qui a eu du mal à trouver un diffuseur. TF1 et France 3 l’ont refusé. C’était très courageux de la part de M6 de faire ce pari.

Quand on a fêté les 10 ans, c'est surtout avec les agriculteurs que j’ai partagé ce moment. Certains étaient réunis pour l’émission anniversaire. Et c’est trop mignon, parce que, bien qu’ils n’aient pas participé à la même saison, ils se connaissaient par la télévision, et il y avait comme une évidence entre eux, celle de personnes qui ont partagé la même expérience. C’était très touchant. Car je crois que ce n’est pas rien de faire L’amour est dans le pré. Que l’on trouve l’amour ou pas, il a forcément un avant et un après. Cette fraternité entre eux est particulièrement émouvante.

Que pouvez-vous nous dire sur la saison à venir ?

Ils ont 14 au départ. Et l’âge moyen cette année est de 45 ans. Je pense qu’on a compris avec les deux dernières saisons que les jeunes agriculteurs de 20/25 ans n’étaient pas forcément aguerris pour se donner tous les moyens de trouver l’amour dans ce programme. Et qu’ils n’étaient pas suffisamment désespérés non plus. Je trouve qu’ils étaient un peu trop tatillons parfois, et ne mettaient pas toute leur énergie pour trouver l’amour. J’ai été stupéfaite de voir que certains pouvaient passer leur première soirée en mettant la télévision avec rien de spécial à manger alors que deux femmes viennent de faire tout ce chemin pour venir chez eux. Je trouve que ce n’est pas correct. Et ça ne laissait pas augurer de bonnes choses pour l’avenir.

J’étais déçu de voir toute cette énergie dépenser pour les mettre en avant pour que, finalement, ils chipotent. On s’est dit que ce serait mieux de choisir des agriculteurs qui ont déjà eu des expériences de couple, heureuses et malheureuses, mais qui savent ce qu’il est nécessaire de mettre en place, et les concessions à faire, pour vivre à deux. On ne fait pas tout quitter à quelqu’un – ses amis, sa famille, son boulot, sa région – pour ne pas tout lui offrir en échange.

Cette saison, nous avons beaucoup d’agriculteurs qui ont des enfants et qui sont en garde partagée. Quasiment tous. Cela veut dire, et c’est plutôt bien, qu’ils savent adapter leur temps de travail pour le consacrer à quelqu’un qu’ils aiment. Donc ce ne sont pas des agriculteurs qui sont 18 heures par jour et 365 jours par an au boulot. Ce sont des gens qui une semaine sur deux doivent s’arranger pour aller chercher les enfants à l’école, leur consacrer du temps, faire les devoirs, à manger et les tâches ménagères. Et ça, quelque part, c’est assez rassurant.

Avez-vous des chouchous ?

Ce n’est pas une histoire de chouchous. Personnellement, j’ai toujours eu une attirance pour les personnes avec un passé un peu compliqué. D’une manière générale, je trouve plus intéressant d’avoir en face de soi un être qui a dû combattre à un moment de sa vie, plutôt qu’un garçon né avec une cuillère en argent dans la bouche dont la pire chose qui lui soit arrivée est d’avoir cassé son vélo à l’âge de 5 ans. J’ai plus de tendresse pour ces gens là.

Donc je suis plus touché par un Paulo qui a perdu sa femme et sa fille dans un accident de voiture et qui s’est reconstruit en donnant son énergie et sa gentillesse aux autres. Ou encore Julien qui est tombé d’un toit il y a 15 ans, qui a été dans le coma pendant une longue période et qui est resté handicapé avec des problèmes d’élocution et d’équilibre. Il y a aussi Benoît qui était obèse et qui a perdu 35 kilos tout seul après avoir repensé complètement son équilibre alimentaire et en s’obligeant à faire du sport. Ce sont des histoires qui me touchent. Et ce sont des gens qui ont dû faire un chemin personnel intéressant et qui, surtout, ont décidé de faire L’amour est dans le pré à un moment de leur vie où ils se sont sentis capable de le faire.

Je crois qu’il y a une grande maturité chez ces personnes de nous écrire maintenant, et pas il y a deux ans. Il y a aussi Bernard, qui a consacré sa vie à son travail, et qui aura 60 ans l’année prochaine. Il va s’arrêter de travailler et transmettre son activité à son neveu. Il se dit qu’il a consacré sa vie à son travail, qu’il sera retraité l’an prochain, et qu’il va être seul. Et c’est horrible car il a beaucoup à donner. C’est un homme hyperactif qui s’intéresse à pleins de choses. Et puis, il est marrant parce qu’il est très philosophe, il réfléchit sans cesse au sens de la vie. C’est un intello. Il se dit que c’est dommage car il a tout à donner et il souhaite rencontrer quelqu’un. C’est presque une stratégie de vie de nous écrire maintenant. Et je trouve cette démarche intéressante.

Une anecdote croustillante sur le tournage ?

Il y a la rencontre avec notre premier agriculteur croque-mort. Dont la personnalité est très attachante.

Qui est-ce ?

Guillaume. Il est top. Comme de nombreux agriculteurs, il avait besoin d’un complément financier. Et c’est au cours d’un dîner qu’il a parlé avec d’autres agriculteurs qui sont croque-mort. Et il s’est dit, pourquoi pas. Comme il vit à la campagne, il enterre que des gens qu’il connaît. Donc il est tout le temps avec la tristesse de l’autre, dans l’accompagnement.

Mais il est bourré d’énergie positive. Et il a une notion de la mort et de la vie vraiment très intéressante. Il fait partie de ces rencontres qui vous élèvent. Il a une bonhommie et une philosophie de vie enrichissantes. Mais ce n’est pas une anecdote.

C’est vrai. Mais c’est quelque chose qui semble vous avoir touché.

C’est certain… Sinon, je me suis pris un coup de jus (rire).

Et bien voilà.

Je ne sais pas si cela m’a remis les idées en place. Le fait est que les agriculteurs, par habitude, font attention aux choses qui les entourent, que ce soit les outils, les moteurs, tout ce qui coupe ou qui pique, et il y a une agricultrice qui m'a demandé de soulever quelque chose. Je l’ai pris à pleine main, et je me suis pris une décharge électrique.

Comment cela ?

Il s’agit de Monique, une hélicicultrice. La production m’a fait une blague parce qu’ils m’ont dit qu’à elle seule, elle élevait 40 000 bêtes. Je me suis dit «mais c’est quoi cette nana, ça va être un truc de fou». Mais en fait, elle élève des escargots. Et donc elle me donne des planches, m’explique comment on s’occupe d’eux, j’apprend plein de choses. C’est hyper drôle. Comme le fait qu’ils dont l’amour par l’oreille. Enfin, toute une histoire (rire).

Ça va être une saison riche en information…

Ah oui. Vous allez en apprendre des choses cette année. Et à un moment donné, elle me demande de redéposer un escargot. Mais comme ils avancent tout seul, pour ne pas qu’ils s’enfuient manger de l’herbe à côté – parce qu’elle fournit des escargots au plus grands restaurants gastronomiques et qu'ils ont un régime très stricte – leur parcelle est entourée d’électricité. Et au moment des les remettre à leur place, quand j’ai soulevé l’enclos, j’ai fait un bon en arrière (rire). C’était drôle.  

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans l’animation de ce programme ?

Le fait de me sentir utile je pense. C’est rare aujourd’hui. Déjà, on est dans un pays où on ne se complimente jamais. C’est très rare qu’un patron dise à ses employés que, sans eux, l’entreprise ne fonctionnerait pas et qu’il les remercie pour leurs efforts. Moi, je fais un métier où je suis bien payé, alors que je ne fabrique rien. Je ne me sens pas essentiel à la société. Je suis une petite fille d’artisan, donc j’ai toujours du mal à me dire que ce que je fais est hyper important par rapport, par exemple, à une institutrice ou un boulanger.

Et là, tout à coup, il y a des gens qui nous renvoient des choses positives. A commencer par les agriculteurs, avec lesquels je tisse parfois des liens très forts, qui nous renvoient le sentiment que, sans cette émission, ils ne seraient pas heureux. Ça, c’est extraordinaire. Emotionnellement, c’est très fort. Et en plus de cela, comme il s’agit d’une émission affective, qui touche les gens qui la regarde – soit dans les rires, les larmes, dans l’empathie, etc. il y a plein de niveaux de lecture de cette émission – j’ai des témoignages de cela. Je l’ai eu aussi quand je présentais Les Maternelles (France 5), et j’ai la chance d’avoir présenté deux émissions qui m’ont renvoyé des choses positives. Des gens viennent me parler, que je ne connais pas, et qui viennent me dire merci. Et ça, c’est extraordinaire.

Ce ne sont pas nos patrons qui nous disent cela. Des téléspectateurs me témoignent de choses, de difficultés qu’ils peuvent rencontrer dans leur vie, et qui grâce à cette émission oublient un peu leurs ennuis. Rien que ça, ça me fait plaisir. Ça me fait du bien.

La chose la plus pénible ?

Ce qui est compliqué parfois, c’est la presse. Au début, quand je présentais l’émission, on me disait que les agriculteurs étaient trop caricaturaux. Et quand on a essayé de faire évoluer le casting, on nous dit «il n’est pas un peu chiant le casting, non ?». Dans l’émission, on est toujours les mêmes à travailler, on vient tous du documentaire, ou du magazine de société, et on sait tous que passer à la télévision, ce n’est pas anodin. Et que c’est facile de faire de l’audience en se moquant des gens, en faisant d’eux des caricatures. Sans gérer l’après. Les agriculteurs ne sont pas habitués à être médiatisés, et si on ne les respectait pas, on pourrait leur faire beaucoup de mal. Donc nous sommes très vigilants là-dessus. C’est compliqué de les défendre parfois d’eux-mêmes.

Et c’est vrai que, comme il s’agit d’un programme estival, c’est moi qui monte au créneau pour défendre l’émission pendant mes vacances. Mais ça, c’est pas grave (rire). C’est compliqué de garder une image positive d’un programme qui l’est – je crois – et qui a su rester digne. C’est de plus en plus difficile de gérer les réseaux sociaux, les filles pas sincères, les petits scandales. Je trouve que ça parasite un peu trop les choses. Mais c’est aussi le prix à payer de la célébrité.

Ce qui est amusant, c’est que l’émission fait aujourd’hui un malheur sur les réseaux sociaux. Ce qui renforcent d’autant plus l’impact du programme.

Il y a effectivement une façon de consommer la télévision qui a changé depuis le lancement de l’émission. Avec des gens qui regardent deux écrans, la télévision et leur téléphone sur lequel il utilise Twitter. Et franchement, il faut leur rendre hommage parce qu’il y a des gens qui sont tellement drôles. J’ai des followers qui me font beaucoup rire. Je suis fan d’eux, et ils voient tellement la vérité. Ils mettent le doigt là où ça fait mal, et c’est très drôle. Pour L’amour est dans le pré, la vraie révolution s’est opérée lors de la participation de Justine. Vous vous souvenez d’elle ?

Bien sûr.

Elle était sincère. C’est une jeune fille qui était réèllement attirée par Bertrand. Après, confrontée à la réalité des choses, elle a vu que ça ne fonctionnerait pas. Et quelques mois plus tard, le programme a démarré. Et la première fois qu’elle passe à l’antenne, il y a eu un flot de haine contre elle. Des tweets horribles. Certains l’ont trouvé vulgaire, pas sincère, méchante, idiote. Et comme elle était elle-même sur les réseaux sociaux, elle en a été bouleversée. Elle nous a appelé le lendemain en larmes en disant «je ne comprends pas pourquoi les gens sont si méchants».

Depuis ce jour là, elle a opéré un changement radical. Elle s’est dit : «Ok, on me déteste. Vous allez adorer me détester». Et elle s’est mise à son tour à jouer avec ça, à dire du mal de Bertrand, des autres agriculteurs, etc. Elle est devenue un peu célèbre grâce à cela. Cela a été un tournant dans L’amour est dans le pré car ça a donné des idées à d’autres. Le fait est qu’aujourd’hui, tout le monde connaît la mécanique de l’émission, les prétendantes comme les agriculteurs. Et cela nous a forcé à modifier un peu les choses, et cette année, il y aura quelques changements. Il faut que nous soyons plus vigilants sur la motivation réelle des démarches. Nous ne sommes pas des policiers, mais il faut essayer d’écarter les gens qui ne sont pas sincères.

Les audiences ont un peu baissé, non ?

Oui, sauf que, ce qu'on ne prend pas en compte – et c’est un vrai problème général à la télévision – c’est qu’aujourd’hui, les gens consomment les programmes différemment. L’amour est dans le pré est un programme qui se regarde aussi en replay. Et il y a eu 1,5 millions de visionnages en replay par épisode cet été. Qui ne sont pas comptabilisés dans les audiences. C’est fou ! Cette année, pour la première fois, on va commencer à compter l’audience consolidée, mais qui ne sera disponible qu’une semaine après. Et si on prend cela en compte, nous avons augmenté l’audience.

Il faut donc que M6 communique là-dessus.

C’est qui va se passer cet été. Mais les Morandini et les autres, eux, continuent de donner les audiences non-consolidées dès le lendemain matin. Il va falloir le prendre en compte dans les années à venir. On ne peut pas continuer comme ça car ce sont des enjeux financiers énormes.

Il s’agit de s’adapter aux nouvelles manières de consommer la télévision en somme.

Il faut que les médias se penchent là-dessus. Et il y a une histoire de droits aussi. Les droits du replay de L’amour est dans le pré n’ont pas été négocié au départ, les producteurs n’y ont pas cru – ils ont commis une erreur à mon avis – et ils n’ont pas voulu les négocier. Et on se retrouve aujourd’hui dans une situation compliquée qui nous oblige à tout remettre à plat. Car les producteurs ne touchent rien sur le replay pour le moment.

Qui s’arrêtera le premier, vous ou l’émission ?

Ma présence sur M6 est intimement liée au programme. J’ai arrêté Les Maternelles parce que j’avais l’impression de tourner en rond et que je savais qu’on ne me proposerait rien d’autres à France Télévisions. J’avais aussi l’impression de ne pas être sincère avec les téléspectateurs car, quand je posais une question à un spécialiste, je connaissais déjà la réponse. Et moi ce qui me plaît, c’est quand je sers d’intermédiaire entre les deux, les gens sur le plateau et ceux devant leur TV.

C’est une histoire d’honnêteté. Sur France 5, j’avais peur de rester piégée. M6, ils sont différents, parce que cela reste une petite chaîne malgré tout, et les patrons sont très accessibles. Ils savent que je ne me contenterais pas de ça.

Et ils vous font confiance manifestement.

Oui. Sur L’amour est dans le pré, chaque saison, ce sont des nouvelles personnes, donc je n’ai pas l’impression de faire la même chose. Maintenant, j’ai aussi besoin de tester d’autres choses. Il y a les «Que sais-je vraiment ?». On vient de tourner quatre nouveaux numéros avec Stéphane (Plaza, ndlr). Je pense qu’on a fait le tour. On s’est éclaté, et je pense que c’est la dernière saison où l’on présentera l’émission tous les deux. Maintenant, on a envie de faire autre chose ensemble. On a d’autres envies. M6 comprend tout à fait ça.

J’ai des nouveaux projets avec eux que nous tentons de faire avancer, qui franchement me plairaient beaucoup. Mais il y a des choses sur lesquels je ne suis pas douée. Je ne pourrais pas faire The Voice. Je ne sais pas faire sauter le micro en tournoyant en l’air. Présenter un journal télévisé, je ne saurais pas le faire, ce n’est pas quelque chose qui me plaît, et je n’ai pas la compétence. Moi, j’aime bien la confidence. L’interview. C’est ce que je sais faire. Sauf que la télévision aujourd’hui ne propose plus de magazine de société. Les deuxièmes parties de soirée sont consacrées à des séries américaines ou des rediffusions. C’est une manière de fonctionner qui fait sens pour les chaînes privées.

C’est donc à nous de trouver une forme de programme qui puisse exister en prime mais qui me permette de m’épanouir dans l’interview. On travaille sur des choses comme ça et je pense que de temps en temps, on se fait plaisir avec des émissions comme «Qu’est-ce que je sais vraiment ?» où, intellectuellement, je ne grandis pas, mais je m’amuse. Et c’est important aussi. M6 est à l’écoute.

Vous êtes très bien sur M6 au final ?

Oui. Je m’y sens bien. Je crois que M6 est en train d’amorcer des changements. En tout cas, ils essaient des choses. Et c’est déjà important. Artistiquement, ils tentent de mettre à l’antenne des nouveaux formats. Ce qui est rare. Ils sont à l’écoute, et c’est une chaîne qui donne la parole aux femmes. C’est important pour moi. Je suis un peu féministe, et il n’y a pas beaucoup de chaînes comme ça. Gagner beaucoup d’argent pour faire la potiche dans une émission de divertissement, ça ne m’intéresse pas.

 

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