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Salon de Genève 2016 : Grégory Galiffi embarque Direct Auto (D8) dans «le salon de la démesure»

Cette semaine Direct Auto présenté par Grégory Galiffi fait escale au Salon International de l'automobile de Genève Cette semaine Direct Auto présenté par Grégory Galiffi fait escale au Salon International de l'automobile de Genève [Maxime Bruno/D8]

La Suisse accueille jusqu’à dimanche son salon de l’automobile à Genève, rendez-vous incontournable pour les passionnés. Animateur de Direct Auto sur D8, Grégory Galiffi consacre un numéro spécial à cet événement, dont le cru 2016 démontre selon lui la bonne santé du secteur.

Quelle est la particularité  du rendez-vous genevois ?
C’est le salon du luxe, de la performance, des petits préparateurs, des voitures qui font rêver… C’est un peu le salon de la démesure, celui des voitures les plus dingues, les plus puissantes.

Est-ce que 2016 est un bon cru ?
Oui. Il y a du lourd dans chaque catégorie : des voitures luxueuses avec des premières mondiales comme chez Ferrari, une jolie berline chez Volvo, ou côté grand public le nouveau Renault Scenic.

Le salon est-il un bon indicateur sur l’état de santé du marché ?
Toujours, et cette année il n’y avait pas de morosité. A la différence d’il y a deux ou trois ans, on a l’impression que le secteur voit l’avenir plus sereinement.

Quelles « futures stars » (à découvrir dans Direct Auto ce samedi) ont retenu votre attention ?
La Volvo V90. C’est un magnifique break. L’atmosphère à l’intérieur est à la fois élégante et confortable. La Seat Ateca. C’est un SUV tout à fait dans l’air du temps avec un bon rapport qualité/prix. La Range Evoque Cab. Je pense que cela va faire un carton. C’est assez glamour, les femmes des beaux quartiers vont craquer.

Parmi les concept-cars, un modèle vous a-t-il marqué ?
Oui, car c’est le salon de toutes les audaces. J’ai été impressionné par un concept-car chez DS qui s’appelle e-Tense. C’est une voiture futuriste entièrement électrique, hypersportive, avec une ligne qui décoiffe vraiment. Je ne sais pas si on la verra un jour en série, mais c’est mon coup de foudre. 

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DS Concept Car E-Tense (c) Fabrice Coffrini/AFP

Côté nouveauté technologique laquelle a le plus retenu votre attention ?
Le pneu sphérique chez Goodyear. Ils sont en train de réfléchir à la conduite autonome de demain. c’est une sphère bourrée de capteurs. C’est révolutionnaire.

Les «préparateurs», auxquels «Direct auto» consacre un sujet sont-ils les vraies stars du salon ?
C’est aussi eux qui font l’attrait du salon. Ils font des voitures sur mesure. Ce sont des barjots. Ils présentent des choses qu’on ne voit pas ailleurs.

Pour le néophyte peut-on dire qu’il s’agit d’une sorte de version de luxe du tunning ?
C’est pas vraiment comme la customisation à l’Américaine… Là on est sur des types qui peuvent par exemple re-carrosser une voiture. Comme les Italiens de Touring qui sont capables de répondre à n’importe quelle demande, il n’y a pas de limites. Ils peuvent façonner une voiture à la main comme dans les années 1920/1930.

Direct Auto consacre cette semaine aussi un sujet à la nouvelle version d’une voiture de légende, la E Mehari...
Nous sommes parmi les premiers à en faire l’essai. Notre journaliste a eu la chance de l’essayer à Ibiza.
        
Direct Auto est devenue une référence pour les passionnés…
L’émission est bien suivie, on a un bon socle de passionnés qui nous regardent, c’est top. On essaie de prendre du plaisir et de donner du plaisir. Quand on me dit : «on sent que vous êtes passionnés», ça me rend heureux.
        
Est-ce que vous avez des émissions autos de référence en France ou ailleurs qui vous inspirent ?
Non. Même s’il y a toujours des trucs sympas à droite ou à gauche, je ne me suis jamais focalisé sur les autres. J’ai plutôt essayé d’avoir un style différent. Au départ nous n’avions pas les mêmes moyens que les autres émissions donc il a fallu être inventifs. C’est en étant créatifs que nous avons trouvé notre style.
        
Est-ce que l’émission a changé lors de son passage de Direct 8 à D8 ?
Oui, nous avons plus de moyens techniques. Après, les équipes ont aussi acquis un savoir-faire. On s’est amélioré, et puis on ne s’endort pas, c’est super important. J’essaie de créer des rendez-vous. Les sujets que nous proposons sont plutôt des longs formats parce l’émission est plus longue que celles des «concurrents». Donc je mise sur le côté narratif, et nous avons des sujets de 15 ou 20 minutes qui sont des promesses fortes pour le téléspectateur.
        
Quelles sont les grandes séquences que les téléspectateurs aiment retrouver ?
«L’Aller Simple» : on y part à la rencontre des plus grands collectionneurs. La voiture y est notre fil rouge, mais il s’agit surtout de rencontres humaines.
Dans «L’héritière» nous confrontons une voiture d’aujourd’hui à la voiture qui l’a inspirée comme une Jaguar type E des années 1960 et une F Type d’aujourd’hui.
Et dans «On refait le match», on prend des coupures de presse qui ont trente ou quarante ans et on refait le match aujourd’hui, avec les mêmes voitures.
        
D’où vous vient votre passion pour l’automobile ?
J’ai toujours aimé les voitures, même dans le berceau, c’était maladif ! Mes proches ne sont pas étonnés de ce que je fais. J’étais incollable. Toutes les voitures du monde de L’automobile magazine était mon livre de chevet. Aujourd’hui j’en serais incapable, mais quand j’étais enfant je pouvais réciter toutes les fiches techniques de chaque modèle.
        
Quel genre de conducteur êtes-vous ? Aimez-vous la vitesse ou êtes-vous prudent ?
J’aime bien la vitesse mais je suis respectueux du code de la route. Néanmoins je pense que la sécurité routière devrait moins pointer du doigt la vitesse que l’endormissement au volant. Ce dernier est le premier facteur de mortalité lors des accidents sur autoroute. Il est favorisé par l’ennui, et par le fait qu’avec le régulateur de vitesse et tous les équipements de confort disponibles aujourd’hui on désapprend aux gens à conduire.
        
Vous ne serez donc pas un fervent utilisateur des véhicules autonomes ?
C’est bluffant ce qu’on arrive à faire, mais malgré tout moi ça me fait peur. Je ne me sentirais pas en sécurité, j’ai un côté un peu à l’ancienne sur ce coup-là. Je refuserai personnellement parce qu’on est jamais à l’abri d’un bug.
        
Du coup quand vous voulez vous faire plaisir au volant vous allez sur des circuits ?
Moi ce qui me fait vraiment plaisir en fait c’est de rouler dans des voitures anciennes. Avec elles, pas besoin de dépasser les limites de vitesse pour avoir des sensations. A 90km/h. dans une voiture des années 1960, il se passe quelque chose et à 130 sur l’autoroute ça vibre de partout, il y a un bruit, des odeurs d’huile et d’essence mélangées… En revanche, il faut oublier toute notion d’assistance et faire un simple créneau c’est du sport.
  
En tant que grand passionné, avez vous-même commencé une collection de voitures ?
Oui, mais je n’ai pas de trucs très chers, ce sont des trucs très grand public. J’ai une petite Mini Cooper. J’aime bien tout ce qui est youngtimers (voitures cultes des années 1980-2000), donc j’ai une Golf 1 GTi, et puis j’aime bien les vieilles Alfa.

Vous rêveriez de posséder quelle voiture ?
J’adorerais avoir une Alfa GTA d’époque, une Giulia GTA et aussi une Porsche 911 des années 1960, mais c’est ça c’est hors de prix.

Direct Auto, D8, samedi à 18h50.

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