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«High Maintenance», bien plus qu’une simple série sur la marijuana

Ben Sinclair, créateur de la série, interprète le dealer surnommé "The Guy" dans High Maintenance.[Capture d'écran Dailymotion/OCS - ©HBO]

Lancée sur le web en novembre 2012, la série «High Maintenance» joue désormais dans la cour des grands avec une diffusion sur la chaîne américaine HBO, et en France sur OCS.

Avec cette migration, la série créée et pilotée par Ben Sinclair, acteur et producteur, et sa femme Katja Blichfeld, directrice de casting pour les séries «30 Rock» et «The Carrie Diaries», passe d’un format non-conventionnel – sa version web-série contient 19 épisodes d’une durée aléatoire pouvant aller de 5 à 15 minutes – à une formule plus classique taillée pour la télévision, à savoir une mini-série de 6 épisodes de 30 minutes.

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Mais à la grande satisfaction de ses créateurs, HBO n’a pas exigé un seul instant qu’ils changent le ton si singulier d’une fiction centrée sur les déambulations à vélo d’un dealer de marijuana dans les rues de New York. Bien au contraire. «Quand HBO s’est présentée autour de la table, la première chose qu’ils ont dit est : ‘On ne fait pas de remake. On veut que vous continuiez à construire sur la base de ce que vous avez fait’» explique Katja Blichfeld sur le site de Rolling Stone. «Et aussi : ‘On ne veut pas faire foirer votre truc’» ajoute Ben Sinclair.

Une série qui offre un concentré d'émotions

Il n’est pas étonnant de voir HBO s’emparer de cette série qui se distingue par son originalité et son côté «underground», voir transgressif (moins aux Etats-Unis qu’en France cependant). Le pitch de départ de la série est plutôt simple : Un homme surnommé «The Guy» arpente les rues de Brooklyn et de Manhattan sur sa bicyclette pour y effectuer ses livraisons de drogues, principalement de la marijuana, occasionnellement des champignons hallucinogènes. Mais dès le visionnage des premiers épisodes, on comprend très vite que «High Maintenance» dépasse largement le simple cadre d’un dealer en visite chez ses clients.

Le fait est que ce dealer interprété par Ben Sinclair n’est qu’un intermédiaire, celui qui permet aux téléspectateurs d’entrer dans l’appartement, dans la vie, dans l’intimité, des clients. Car ce sont eux, en réalité, les véritables sujets de «High Maintenance». Au gré des épisodes, on découvre des profils très différents : un couple dysfonctionnel, une bande d’amis qui organise des orgies, un homosexuel qui intègre un groupe de parole d’anciens consommateurs de méthamphétamines pour échapper à l’emprise d’une de ses amies, ou encore une étudiante issue d’une famille à l’éduction stricte qui aspire à plus d’indépendance.

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Le résultat final est étonnant, et vraiment séduisant. «High Maintenance» possède tous les codes d’une dramédie (contraction entre comédie et drame). On rit, on frissonne, on s’émeut devant ces bribes de vie qui se dévoilent devant nos yeux. Les imperfections, les frustrations du quotidien, la pression que peut imposer la vie sociale, les désirs refoulés, les joies partagées, etc. cette série offre un concentré d’émotions qui replace l’humain au centre de ses contradictions, et de ses aspirations. Mais toujours avec cette touche de légèreté salvatrice qui en font une des fictions les plus remarquables du moment.

«High Maintenance» (interdit au moins de 12 ans), à partir de samedi 17 septembre à 22h30 sur OCS City.

High Maintenance - le 17 septembre en US 24 sur... par OCS

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