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À voir absolument : «Exode», documentaire choc sur le périple des réfugiés sur Canal+

Les migrants ont filmé leur cauchemar Les migrants ont filmé leur cauchemar[Gus Palmer/Keo Films]

Pour les besoins du documentaire Exode diffusé ce mercredi 5 octobre sur Canal+, des réfugiés équipés de téléphones portables ont filmé leur périple. 

«Arrêtez de remuer» supplie une femme, «on prend l’eau» crie un autre tandis que des dizaines et des dizaines de personnes sont entassées sur un canot pneumatique. C’est une des nombreuses séquences chocs d’Exode (2016) de James Bluemel. Un documentaire britannique produit par la BBC et Canal+ qui suit le parcours du combattant des migrants.

Film coup de poing, Exode dévoile des êtres contraints de tout laisser derrière eux, leurs biens, leurs amis, leurs familles, dans le (dés)espoir de sauver leur vie, trouver la paix et la liberté. Mais leur voyage vers l'Europe, cet ailleurs qu'ils espèrent «meilleur» n'est qu'un long cauchemar - depuis leurs adieux à leurs proches jusqu'aux périlleux transits à pieds, en bateau, ou en bus, en passant par les négociations avec les passeurs qui les dépouillent du peu qu'il en reste... Comble de l'horreur, qui fait même à certains regretter la peur des bombes, l'accueil qui leur est réservé en Europe n'a souvent rien d’humain.

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Qu’elles tentaient d’échapper à la guerre, à la pauvreté ou aux persécutions, plus d’un million de personnes sont entrées en Europe en traversant la Méditerranée en 2015, un périple dangereux qui a couté la vie à plus de 3770 d’entre elles, dont beaucoup d’enfants. Pour rendre compte de leur terrible réalité, le réalisateur a confié des téléphones portables équipés d’une application vidéo à des réfugiés pour qu’ils se filment quand les équipes techniques ne pouvaient pas les suivre. Ainsi Isra’a Syrienne de 11 ans et sa famille, Alaigie, Gambien sans emploi, Hassan prof d’anglais syrien, ou encore Karima, Afghane qui veut fuir l’oppression et les lapidations, font vivre leur enfer à hauteur d’hommes aux téléspectateurs. Ces derniers ne cesseront de s’interroger la boule au ventre : «que ferais-je à leur place ?».

«On envisage souvent la problématique des migrants de manière globale, presque abstraite» confie le réalisateur James Bluemel à TéléObs. «Ce film montre des personnes, des histoires singulières. J'espère que cette approche permettra aux téléspectateurs de mieux comprendre ce que cela signifie pour des êtres humains de tout laisser derrière eux, de risquer leur vie, que ce soit pour des raisons économiques, pour fuir la guerre ou un régime». 

 

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