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Masters : Djokovic face à Federer pour un quadruplé inédit

Le Serbe Novak Djokovic après sa victoire sur Rafael Nadal en demi-finale du Masters de Londres, le 21 novembre 2015 [GLYN KIRK / AFP] Le Serbe Novak Djokovic après sa victoire sur Rafael Nadal en demi-finale du Masters de Londres, le 21 novembre 2015 [GLYN KIRK / AFP]

Novak Djokovic peut couronner sa fantastique saison en devenant, dimanche face à Roger Federer, le premier joueur de l'histoire à remporter le Masters quatre fois de suite.

En dessous de ses standards cosmiques en phase de poules, le N.1 mondial a remis les pendules à l'heure face à l'Espagnol Rafael Nadal, expédié 6-3, 6-3 samedi dans la première demi-finale.

Federer l'a rejoint en fin de soirée en remportant, comme l'année dernière à ce stade de la compétition, le duel 100% suisse face à Stan Wawrinka 7-5, 6-3. Sans se faire mal au dos cette fois, contrairement à 2014 où il avait dû déclarer forfait juste avant sa finale face à Djokovic. Le Serbe partira favori de leur nouveau rendez-vous, qui sera sa quinzième finale en quinze tournois depuis son échec en quarts à Doha début janvier !

Comment pourrait-il en être autrement ? Federer l'a certes battu mardi en match de poules, stoppant sa série de 23 victoires consécutives. Bien sûr, le Suisse, sextuple vainqueur d'un tournoi dont il jouera sa dixième finale, reste un sacré client, surtout en salle et en deux sets gagnants. Mais Djokovic a réalisé un tel enchaînement d'exploits cette saison - "ma meilleure", dit-il - qu'il sera forcément difficile à battre.

"Il est quasiment invincible cette saison", a applaudi samedi Nadal, bluffé par le bilan phénoménal du Serbe : 81 victoires pour 6 défaites, trois titres du Grand Chelem, une finale à Roland-Garros et six titres en Masters 1000, la catégorie juste en-dessous des majeurs.

"Il faut juste le féliciter et ne pas lui souhaiter bonne chance pour l'année prochaine", a ajouté l'Espagnol dans un sourire et sans rancune, alors qu'il ne s'est pas procuré la moindre balle de break.

"Je ne me sens pas invincible. Mais c'est très agréable quand je sens, comme aujourd'hui (samedi), que j'ai le dessus, que je peux dicter le jeu", a répondu Djokovic qui ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. "J'ai déjà eu une carrière magnifique. Mais je veux plus et je pense que je peux faire plus", a-t-il martelé, l'œil déjà rivé sur 2016.

Federer futur dauphin ?

En attendant, il se retrouve pour la première fois, et après un long travail d'approche, à égalité avec Nadal dans leurs confrontations directes (23 victoires partout). "Enfin", a-t-il soufflé. Hasard ou coïncidence ? Il a désormais l'occasion de revenir aussi à hauteur de l'autre monstre de la dernière décennie, Roger Federer, qui mène 22 à 21 dans leurs duels.

Le N.1 suisse, en lice pour un septième Masters et la place de N.2 mondial, devra en tout cas s'attendre à rencontrer un autre joueur que la pâle copie de mardi dernier.n "Je sais que je devrai jouer mieux que mardi. Mon match d'aujourd'hui (samedi) me donne des raisons de croire que ce sera le cas", a déjà prévenu Djokovic.

Roger Federer à la volée face à Stan Wawrinka en demi-finale du Masters de fin de saison à londres, le 21 novembre 2015 [LEON NEAL / AFP]
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Roger Federer à la volée face à Stan Wawrinka en demi-finale du Masters de fin de saison à londres, le 21 novembre 2015
 

Pour se donner du courage, Federer pourra se dire qu'il est responsable de la moitié des six défaites du Serbe cette année. Il pourra aussi puiser de la confiance dans sa victoire sur Wawrinka, qu'il a nettement dominé en 1 h 10 min, une fois digérée une mise en route laborieuse. Mené 4-2, le "maître", arborant une barbe de trois jours de plus en plus drue, s'est réveillé pour prendre un net ascendant et infliger à son rival sa troisième défaite en trois demi-finales au Masters.

Jamais il n'aura connu les mêmes frayeurs que l'an passé quand il avait dû, dans une partie sous haute tension, sauver quatre balles de match, voir son épouse Mirka lancer un "cry baby" (pleurnichard) retentissant à son adversaire, pour finalement se blesser sur la fin. Avoir passé un samedi soir tranquille, presque dans son canapé, ne sera pas du luxe avant de se mesurer à l'empereur serbe.es

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