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De la rue aux studios : la rappeuse Majuscule se bat contre l'homophobie

Elle n'a qu'une vingtaine d’années, mais elle a déja vécu plusieurs vies, traversant des épreuves desquelles peu auraient pu se sortir. La vie de la rappeuse Majuscule a basculé à l'âge de 15 ans, lorsque ses parents découvrent son homosexualité en fouillant dans son ordinateur.

La jeune fille se retrouve alors entraînée dans une spirale infernale. Rejetée par sa famille, subissant les insultes, elle est livrée à elle-même et finit dans la rue. Durant de longs mois, elle survit tant bien que mal, sombrant dans la toxicomanie.

Mais Majuscule a le goût pour les lettres. Elle écrit, griffonne là où elle peut, trouvant dans la douceur des mots la force d’oublier la dureté des hommes. Puis c’est le destin qui frappe à sa porte. Le producteur Akerahim de New Time Songs repère sa tignasse rousse non loin de son studio proche de Gare de l’Est.

Impressionné par ses talents de conteuse et son flow, il lui propose de faire un essai au studio. Majuscule n'hésite pas une seconde, et saisit sa chance. 

Quelques années plus tard, Majuscule a laissé derrière elle la rue et la drogue. Elle a revu ses parents, et les a pardonnés. Elle raconte son histoire dans son premier clip «Les Saisons». Evoluant entre Rap et Slam, elle donne de la couleur à un problème de société que l’on a tendance à oublier : dans notre pays, l’homophobie tue encore.

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