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Nantes : face à l’insécurité, des religieuses quittent le centre-ville

Deux sœurs de la «Fraternité bénédictine apostolique» ont annoncé leur départ de la paroisse du centre-ville de Nantes (Loire-Atlantique) en raison d’une hausse permanente de l’insécurité.

Un ras-le-bol. Par l’intermédiaire d’un communiqué publié sur les réseaux sociaux, deux religieuses de la «Fraternité bénédictine apostolique» ont annoncé qu’elles quittaient le centre-ville de Nantes (Loire-Atlantique). La raison ? Une hausse conséquente des agressions et des incivilités.

«Nous le voyons, la montée de la violence dont nous sommes témoins ne se résorbera pas avec une présence plus forte des forces de l’ordre. Celles-ci peuvent en atténuer certains effets, mais nul n’est dupe : ceux qui suscitent ce climat d’insécurité n’ont pas changé de comportement avec l’arrivée de la police», ont déploré les deux sœurs.

Un climat tendu qui a souvent poussé les deux religieuses à intervenir, parfois même jusqu'à l’intérieur de l’église «pour des situations de débordement ou de violence».

«Une personne nous a craché dessus»

«Nous ne sommes pas les Franciscains du Bronx. Sans les cours de self-défense, nous aurions pu subir des agressions physiques», a témoigné auprès de CNEWS Sœur Anne-Marie. 

La religieuse a confié avoir connu deux moments particulièrement violents. «Nous avons quand même eu une personnes qui nous a craché dessus, et une autre qui en serait venue aux mains s'il n'y avait pas eu des paroissiens, des fidèles ou des gens qui étaient intervenus». 

L’opposition municipale demande plus de moyens

L’opposition municipale a demandé à ce que la mairie de Nantes déploie plus de moyens pour lutter contre cette insécurité. «Nous sommes loin du compte par rapport aux besoins nécessaires dans la ville, a indiqué Laurence Garnier, conseillère municipale et sénatrice LR de Loire-Atlantique. Les choses n’avancent pas, notamment en ce qui concerne les questions de caméras de vidéosurveillance. Cette inaction génère cette insécurité», a-t-elle déploré.

Les religieuses ont décidé de «retourner en Champagne», pour se rapprocher d’un de leur «lieu de source».

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