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La France a dit adieu à Johnny Hallyday

Ce samedi 9 décembre, la France a rendu un «hommage populaire» et dit adieu à Johnny Hallyday, décédé dans la nuit de mardi à mercredi à 74 ans. 

Johnny Hallyday était «une part de nous-mêmes, une part de la France», a déclaré samedi Emmanuel Macron, dans son éloge funèbre à «l'idole des jeunes», qu'il a fait longuement acclamer par des dizaines de milliers de fans, certains émus aux larmes, avant la cérémonie religieuse.

«Ce samedi de décembre est triste, mais il fallait que vous soyiez là pour Johnny, car Johnny était là pour vous», a lancé le chef de l'Etat aux nombreux fans réunis devant l'église de la Madeleine.

Avant même qu'Emmanuel Macron prononce son éloge funèbre, des «Johnny! Johnny! Johnny!» étaient clamés à pleins poumons par la foule amassée place de la Madeleine.

Emmanuel Macron, qui était accompagné de son épouse Brigitte, a rendu également hommage Laeticia Hallyday et aux enfants du chanteur, qui entouraient le cercueil blanc, les deux petites Joy et Jade, Laura Smet et David Hallyday.

Le cercueil est ensuite entré dans l'église, porté par les amis proches de Johnny, dont Yarol Poupaud, son guitariste, et Jean-Claude Camus, son producteur historique. Un grand coeur de roses blanches était posé devant l'autel.

«La gloire et la grâce»

Philippe Labro a le premier pris la parole pour dresser un portrait émouvant de cet «omnipuissant chanteur». «Johnny est resté le même homme comme si la gloire ne l'avait pas fait vaciller», a-t-il déclaré, ajoutant : «La gloire et la grâce pourraient être le titre du roman de sa vie». «Il règne sur le podium des mythologies françaises entre de Gaulle et Tintin», a ensuite déclaré l'écrivain Daniel Rondeau.

Au premier rang était assise Laeticia, en pleurs, entourée de ses deux fillettes, dont elle tenait la main. L'ex-femme de la star, Sylvie Vartan, son fils David Hallyday, son ancienne compagne Nathalie Baye et sa fille Laura Smet étaient également au premier rang. Assistaient également à la cérémonie, son ami, «son frère» Eddy Mitchell, et d'autres proches, parmi lesquels Guillaume Canet, Marion Cotillard, Line Renaud, Jean Dujardin, Jean-Louis Aubert, Mimie Mathy, Orlando, Michaël Youn, Nagui, Salvatore Adamo ou Mathilde Seigner. Jean Reno était assis à côté des fillettes de Johnny.

Etaient également présents : la ministre de la Culture Françoise Nyssen, Nicolas Sarkozy, qui a essuyé une larme, son épouse Carla Bruni, François Hollande et Julie Gayet, et le Premier ministre Edouard Philippe.

Escorté par 700 bikers, brassard noir au bras, le corbillard, où reposait le cercueil blanc-crème, avait descendu les Champs-Elysées sous les vivats, avant d'arriver vers 12h50, sous les applaudissements, à la Madeleine.

Sur la scène installée sur les marches de l'église, le groupe de Johnny a joué en «live», selon la volonté du défunt, entonnant l'un de ses plus grands tubes : «Toute la musique que j'aime», repris en choeur par la foule, certains fans en larmes. Ont suivi d'autres titres du chanteur, qui a vendu quelque 100 millions d'albums en 57 ans de carrière, comme «Le pénitencier», «Gabrielle», «Ma gueule», «Marie». Sur le podium, une guitare de Johnny trônait, devant un micro orphelin de la plus belle voix du rock français.

Une photo de Johnny était accrochée à la façade du bâtiment néoclassique, et la grande roue de la Concorde. L'office religieux était retransmis sur de grands écrans et à la télévision, tout comme l'avait été la descente des Champs-Elysées par le convoi funéraire.

Le chanteur sera enterré lundi sur l'île antillaise de Saint-Barthélémy, où il possèdait une propriété et qu'il aimait tant. Sa dépouille partira dimanche matin par un vol direct.

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