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Manifestations : faut-il ficher les casseurs ?

Après l'acte VIII des gilets jaunes, samedi 5 janvier, l'idée d'un fichier national répertoriant manifestants violents et casseurs refait surface.

La mise en place d'un tel fichier avait déjà été proposée au gouvernement par Bruno Retailleau, porte-parole des Républicains, au lendemain de la manifestation du 1er mai dernier. 

Les syndicats divisés

Concrètement, selon le syndicat de police Alliance, cette base de données permettrait, par exemple, à ce que les individus connus pour leur violence lors des manifestations soient «obligés d'aller pointer au commissariat ou en gendarmerie voire d'être assignés à résidence [les jours de mobilisation].

Le dispositif, permettrait en outre aux agents «d'effectuer des contrôles d'identité aux alentours des manifestations afin d'identifier les individus concernés, dès lors qu'ils seraient dans ce fichier».

Mais, a contrario, le syndicat Alternative Police CFDT estime pour sa part que «la création d'un nouveau fichier administratif des manifestants violents est inutile et contre-productive», cela d'autant plus si les manifestations ne sont pas déclarées. 

une idée à creuser pour la majorité

Ce lundi 7 janvier, Stanislas Guerini, délégué général de La République en marche, a de son côté lui aussi plaidé sur CNEWS pour un fichier recensant les casseurs.

Le 24 octobre dernier, les sénateurs de la majorité avaient rejeté une proposition de loi allant en ce sens mais le contexte des gilets jaunes semble bien avoir changé la donne.

«Il faut solliciter tout l’arsenal de solutions, y compris sécuritaire. Nous pouvons avoir un fichier pour repérer les casseurs […] et les interdire de manifester», a ainsi déclaré Stanislas Guerini, précisant que cette piste restait à creuser.

Pour le député de Paris, «toute manifestation qui ne sait pas produire son service d'ordre sécurisé, y compris les conditions pour les manifestants eux-mêmes, doit être interdite».

Et si depuis le 1er acte le premier acte de la mobilisation des gilets jaunes, le 17 novembre dernier, le gouvernement n'a eu de cesse de marteler l’importance du droit de manifester, les ministères de l’Intérieur et de la Justice souhaitent voir ce droit évoluer.

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