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Attentat de la rue des Rosiers : le pacte secret

Il y a 37 ans, trois terroristes armés semaient la mort dans un restaurant casher du quartier du Marais à Paris. Le bilan était de six morts, l’enquête avait retenu la responsabilité d’un groupe palestinien armé. On apprend ce vendredi que le patron du renseignement français de l’époque (la DST, devenue DGSI) a reconnu devant le juge d'instruction en janvier dernier avoir passé un pacte secret avec le groupe terroriste après les faits. Confirmant une information du Parisien, CNEWS a pu prendre connaissance de cette audition.

L'ancien patron de la Direction de la Surveillance du Territoire, Yves Bonnet, a reconnu avoir validé après les faits un accord avec le groupe terroriste Abou Nidal, suspecté d'avoir perpétré cet attentat.

«On a passé une sorte de deal verbal en leur disant : "je ne veux plus d'attentat sur le sol français et en contrepartie, je vous laisse venir en France, je vous garantis qu'il ne vous arrivera rien" (…) et ça a marché, il n'y a plus eu d'attentats à partir de fin 1983, 1984 et jusqu'à fin 1985», a déclaré Yves Bonnet le 30 janvier 2019 au juge chargé d’enquêter sur l’attentat.

Cet accord, l'Élysée n'en savait rien officiellement selon l'ancien chef de la DST, qui ajoute pourtant que le directeur de cabinet de François Mitterrand était au courant.

Aujourd'hui, les parties civiles demandent la déclassification des documents classés secret défense en lien avec cet attentat car des questions se posent. «Est-ce que l’État français fait vraiment tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir l’extradition des auteurs présumés ?», questionne Avi Bitton, l’avocat des parties civiles.

Les quatre anciens membres du groupe Abou Nidal suspectés d'être les auteurs de l'attentat du 9 août 1982 sont aujourd'hui réfugiés en Norvège, dans les territoires palestiniens et en Jordanie.

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