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Crise des urgences : Agnès Buzyn reconnaît «un problème de rémunération»

Agnès Buzyn était l'invitée, ce dimanche 13 octobre, du Grand Rendez-Vous CNEWS, Europe 1, Les Echos. Interrogée sur l'épineux dossier de la grève des urgences, qui peine à trouver une sortie de crise, la ministre de la Santé a notamment reconnu «un problème de rémunération des personnels hospitaliers».

Alors que les syndicats du secteur réclament une revalorisation générale de 300 euros nets, la ministre a jugé que celle-ci était nécessaire, et qu'elle était «en train de travailler sur ses spécificités».

Agnès Buzyn, elle-même médecin, a en ce sens annoncé avoir demandé à ses services d'ouvrir ce dossier, en l'abordant plus spécifiquement sur les médecins et infirmiers en début de carrière, où, a-t-elle dit, «la situation est vraiment trop difficile aujourd'hui». 

Ces mesures salariales, a-t-elle ajouté, devraient également concerner «les deuxièmes parties de carrière», en passant, entre autres, par des perspectives d'évolution accrues pour certaines professions, notamment paramédicales.

Des urgences malades depuis mars

Si la ministre de la Santé a assuré «comprendre l'impatience» qui s'exprime à l'hôpital et dans les services d'urgences, en grève depuis bientôt sept mois, elle a, en revanche, vivement critiqué les médecins qui conduisent ou envisagent d'autres mouvements, notamment avec l'annonce probable ce jeudi d'une grande manifestation le 14 novembre prochain.

Défendant son plan santé, entériné dans une loi votée à la mi-juillet dernier et qui prévoit une vaste réorganisation du système de soins, Agnès Buzyn a expliqué qu'elle souhaitait «apporter des solutions sur le long terme», contrairement aux médecins grévistes qui défendent, selon elle, des «solutions de court terme qui ne régleront pas le problème».

De surcroît, la ministre de la Santé a réaffirmé sa volonté de mettre en place un numéro d'urgence unique «avant l'été 2020».

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, ce numéro d'appel, censé désengorger les urgences, est un vieux serpent de mer qui fait l'objet d'âpres discussions entre les différentes parties prenantes (pompiers, SAMU, médecins généralistes...). Il doit être débattu à l'occasion d'une concertation durant laquelle les professionnels seront invités à faire des propositions, et, surtout, se mettre d'accord.

Enfin, concernant l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen et sur lequel la ministre est là aussi en première ligne, Agnès Buzyn a voulu dissiper toute méfiance. «Pour l'instant, tous les résultats que nous avons sur les prélèvements de l'air et d'eau sont rassurants», a-t-elle déclaré.

Pour autant, la ministre se veut avant tout prudente : «Il y a encore des résultats en attente, notamment sur la dioxine dans le lait ou dans les fourrages», a-t-elle, à cet égard, précisé.

L'intégralité de l'interview est à retrouver ici

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