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Présidence LR : qui sont les trois candidats en lice ?

Ils sont aujourd'hui trois candidats à briguer l'investiture du parti Les Républicains. Trois hommes pour un seul siège.

Christian Jacob, à la tête du groupe LR à l’Assemblée, ainsi que les députés Julien Aubert et Guillaume Larrivé.

Leur objectif : remporter la présidence du parti, le 13 octobre prochain.

Christian Jacob, le favori 

Réputé favori, Christian Jacob revendique le soutien de la grande majorité des pontes du parti et les parrainages de près des deux tiers des députés LR, dont il dirige le groupe à l'Assemblée depuis 2010.

Âgé de 59 ans, l'ancien ministre de Jacques Chirac est un fin connaisseur de la machine LR - il était entré à la commission exécutive du RPR dès 1995 - et peut se targuer d'un certain sens de la négociation, déjà éprouvé lorsqu'il était président du Centre national des jeunes agriculteurs au début des années 90.

Mais cet élu de Seine-et-Marne tient surtout pour principale qualité de ne nourrir aucune ambition présidentielle, garantie, au moins provisoirement, de toute querelle au sommet après celle ayant opposé en 2012 François Fillon et Jean-François Copé.

Son programme? S'appuyer sur les dernières forces du parti: la majorité au Sénat et le maillage des élus locaux.

Julien Aubert, le souverainiste

Après une première tentative de candidature à la tête du parti en 2017, avortée faute de parrainages suffisants, l'élu du Vaucluse va désormais pouvoir compter ses troupes. Il a notamment reçu le soutien de Claude Goasguen et Gérard Longuet, et cite comme modèle «Philippe Séguin et Charles Pasqua».

Le condisciple d'Emmanuel Macron à l'ENA - il est âgé, comme le président, de 41 ans - avait créé son mouvement Oser la France en 2017, s'imposant comme l'un des représentants de la branche souverainiste de LR, opposée au fédéralisme européen mais également préoccupée de justice sociale et du rôle de l'État.

Élu de justesse en 2012 après le retrait d'une candidate frontiste, ce natif de Marseille, magistrat de la Cour des comptes, oppose ses «convictions gaullistes» à ses détracteurs qui l'accusent d'une certaine proximité avec le Rassemblement national dont le néo-gaullisme revendiqué est pour lui une «supercherie».

L'un de ses anciens camarades à l'Assemblée, l'ex-député LR du Vaucluse Thierry Mariani, devenu eurodéputé RN, veut d'ailleurs croire qu'il sera «la surprise» de ce scrutin interne, comme l'avait été vingt ans plus tôt Michèle Alliot-Marie, élue à la tête du RPR face au favori d'alors Jean-Paul Delevoye.

Pour réaliser ce tour de force, M. Aubert propose, à l'instar de ses deux concurrents, la suppression de la primaire, et de la remplacer, au choix, par un système de désignation par les militants et sympathisants ou par un collège électoral de conseillers nationaux et d'élus locaux.

Guillaume Larrivé, le libéral

Député de l'Yonne depuis 2012, cet énarque de la promotion 2002 s'est fait connaître du grand public à l'été 2018 en devenant le co-rapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla, avant d'en claquer la porte en dénonçant des «pressions» de l'Élysée.

Magistrat au Conseil d'État, M. Larrivé, âgé de 42 ans, s'est initié à la politique dans le cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, puis comme directeur adjoint des cabinets ministériels de Brice Hortefeux.

«Sorti du cimetière des technocrates»avec son élection à l'Assemblée (dixit M. Sarkozy), il intervient régulièrement sur les sujets régaliens, domaine dans lequel il prône un «réarmement». Sur ce terrain comme sur les questions économiques, M. Larrivé, tenant d'une ligne «nationale et libérale», retient rarement ses coups contre le chef de l'État, ce «premier président post-national, au risque de la guerre civile».

Pour la présidence de LR, il a notamment reçu le parrainage de l'ancien ministre de l'Économie Éric Woerth.

Jamais à cours d'un anglicisme, M. Larrivé promet de «faire le job» s'il est élu à la tête du parti dont il veut faire non pas un «petit mouvement de protestation» mais «le grand mouvement populaire de l'après-Macron», tout en reconnaissant une situation «hyper compliquée pour les Républicains».

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