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La présidente de l'UNEF reconnaît l'existence de réunions interdites aux Blancs

C’est un aveu qui suscite la colère et l’émoi. Dans une interview à Europe 1, Mélanie Luce, la présidente de l’UNEF, admet l’existence de réunions interdites aux personnes blanches au sein du syndicat étudiant.

Des réunions discriminantes qui font craindre de possibles dérives. L'UNEF a déjà fait polémique ces derniers jours. Le syndicat étudiant avait relayé la photo des deux professeurs de Sciences Po Grenoble accusés d'islamophobie.

En réaction, le chef des députés LREM Christophe Castaner a fustigé le syndicat : «l'Unef a fait un choix, pour survivre, d'un clientélisme indigéniste exacerbé totalement scandaleux». Il y voit même «une forme de séparatisme». Il faut «condamner cela (et) si les faits relèvent du pénal cela doit faire l'objet de poursuites pénales», a-t-il ajouté, sur francinfo.

«On est en train d'américaniser la France, de racialiser les rapports sociaux», a affirmé de son côté le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau qui a demandé au garde des Sceaux de «rechercher sa responsabilité (de l'Unef, NDLR) pour provocation à la haine raciale».

Une «pratique raciste»

Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin «d'étudier sans attendre la dissolution de l'Unef», mouvement selon lui «clairement anti-républicain devenu l'avant garde de l'islamo-gauchisme». «Dans nos facs, des salles sont donc fermées à des étudiants pour leur couleur de peau...(...) il faut dissoudre l'Unef», a relancé l'eurodéputé LR François Xavier Bellamy.

Le président LR de la région Paca Renaud Muselier a demandé «l'interdiction immédiate de cette pratique raciste», et le député du Vaucluse Julien Aubert «une enquête parlementaire».

LFI embarrassé

Côté Rassemblement national, le numéro 2 Jordan Bardella a dénoncé «racialisme» et «islamo-gauchisme» et le porte-parole du parti Sébastien Chenu a demandé «la dissolution de l'Unef» face à ce qu'il qualifie de scandale.

La subvention versée à l'Unef est également pointée : «plus de 630.000 euros (...) pour développer le séparatisme ?», s'est interrogé le député LR des Bouches-du-Rhône Eric Diard.

A gauche, Adrien Quatennens, numéro deux de LFI, a dit sur BFMTV n'être pas d'accord «de manière générale» pour que les réunions syndicales soient «réservées à tel ou tel». Mais «quand vous avez des personnes de couleur qui subissent des discriminations, parfois ces personnes ont envie de se retrouver entre elles pour pouvoir en discuter et il ne s'agit pas de faire du tri entre les personnes». Il a donc considéré que cette polémique est une diversion, et appelé à «faire attention aussi au climat qui est instillé».

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