Environ 400 000 travailleurs, âgés de plus de 55 ans, et qui exercent un métier à risque face au Covid-19 sont désormais prioritaires pour la vaccination anti-Covid. Mais ces créneaux dédiés trouveront ils preneurs ? Au début du mois d’avril, professionnels de santé et élus alertaient sur le désamour des patients pour le vaccin Astrazeneca à l’origine de rares thromboses. Un mois plus tard, la peur semble s’estomper à Calais.
Désert il y a près d’un mois, le centre de vaccination de Calais est maintenant rempli. La défiance vis-à-vis du vaccin Astrazenecca semble s’estomper. « On parle toujours des effets indésirables, donc c’est vrai que je me fais vacciner avec le vaccin AstraZeneca donc je me pose quand même quelques questions, mais finalement je franchis le pas ».
Désormais des créneaux spécifiques sont réservées à tous les volontaires de plus de 55 ans. Depuis une semaine tous les rendez-vous affichent complet. « Avec l’AstraZeneca, le week-end du 10 avril, on devait être ouvert toute la journée, et le samedi on a dû constater qu’il n’y avait plus personne qui venait dans l’après-midi, et ce jour-là, on a fait qu’une centaine de doses d’AstraZeneca. Il y a deux jours, on a décidé d’ouvrir ce matin 160 créneaux, et les 160 créneaux sont pris », explique Armand De Vignes, infirmier coordinateur du centre de vaccination.
Pour y arriver, il a fallu faire preuve de pédagogie. « On est obligés d’aller chercher, d’aller convaincre, de bien préciser que l’AstraZeneca est un vaccin comme les autres et que les risques sont équivalents à ceux du Pfizer ou du Moderna », explique Natacha Bouchart, maire LR de Calais et vice-présidente de la Région Hauts-de-France. Sur les 1000 doses du vaccin reçu il y a quinze jours, environ 500 reste à écouler d’ici un mois.
