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Paris : qu'est-ce que la zone à trafic limité (ZTL), qui sera mise en place dans l'hypercentre en 2022 ?

C'est un projet en phase avec la volonté de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, et de son équipe de voir reculer la place de la voiture en ville. La municipalité parisienne vient de lancer une concertation pour créer une «zone apaisée pour Paris Centre et le nord du boulevard Saint-Germain».

Concrètement, il s'agit créer une «zone à trafic limité» – surnommée ZTL – dont l'ambition est «de réduire drastiquement le trafic de transit pour faire la part belle aux piétons, aux vélos et aux transports en commun», a ainsi expliqué David Belliard, l'adjoint (EELV) à la mairie de Paris chargé de la transformation de l'espace public et des transports. Et ce, dès 2022.

Quel quartier est concerné ?

Selon la municipalité, la zone concernera l'hyper-centre parisien, comprenant «Paris Centre» ainsi que «le nord du boulevard Saint-Germain». En détails, il s'agit des 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements de Paris – désormais réunis en la seule mairie de Paris Centre – et toute la partie rive gauche située au nord du boulevard Saint-Germain, y compris l'Île de la Cité et l'Île Saint-Louis.

Pourquoi là ? Selon David Belliard, la ZTL «se prête particulièrement au centre de Paris car c'est un quartier bien desservi en transports en commun et où les habitants possèdent peu de voitures». Mais alors que celui-ci pourrait naturellement être un territoire sans voiture, c'est tout le contraire selon l'adjoint. La «position centrale» de cette zone fait qu'elle «subit un trafic de transit particulièrement important», avec pas loin de «180.000 voitures [qui] y circulent tous les jours», déplore-t-il.

«Réduire le trafic de transit»

C'est la raison pour laquelle la municipalité souhaite y «réduire le trafic de transit». C'est-à-dire d'y interdire la circulation de tous les véhicules qui traversent la zone sans s'y arrêter. «Il n'est pas question pour autant de supprimer tout le trafic», précise David Belliard, puisque «les riverains, les personnes à mobilité réduite, les taxis, les artisans et commerçants du quartier pourront continuer à y accéder».

Ce dispositif permettra donc, selon lui, «de réserver la voirie aux piétons, aux vélos, aux transports en commun et à certaines catégories d’usagers (riverains, livreurs, artisans...) qui seront précisées dans le cadre de cette consultation». En outre, l'idée est «de lutter contre la pollution de l'air», «de réduire le bruit dû au trafic routier» et «de récupérer de l'espace pour de la nature en ville».

Vers une mise en place en 2022 ?

Pour mener à bien ce projet, la municipalité parisienne a d'abord lancé ce mercredi 12 mai une consultation citoyenne, ouverte à tous sur un site dédié. Là, tous ceux qui le souhaitent sont invités à donner leur avis sur le périmètre envisagé, les véhicules autorisés ou encore sur les objectifs attendus. La synthèse de cette consultation devrait être rendue en octobre.

Celle-ci devait alors permettre de «définir les contours de la zone à trafic limité dans le centre de Paris», de «préciser les catégories de véhicules autorisés à entrer dans le centre» et d'«identifier les rues qui devraient faire l’objet d’une attention particulière», peut-on lire sur le site de la consultation.

Un projet ambitieux qui s'inscrit, selon la municipalité parisienne, «dans un mouvement de reconquête de l'espace public au profit de nouveaux usages plus conviviaux». Pour David Belliard, il s'agit surtout de mettre un terme au trafic de transit qui représente, d'après ses chiffres, «jusqu'à 50 % de l'ensemble du trafic» sur certains axes tels que la rue du Bac, quai des Grands Augustins ou vers Opéra aux heures de pointe du soir.

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