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Régionales : insécurité, RN, avenir politique... Valérie Pécresse détaille ses idées

Valérie Pécresse était l'invitée de Laurence Ferrari dans La Matinale, sur CNEWS, ce vendredi 18 juin. La présidente de la région Île-de-France, candidate à sa réélection, s'est exprimée sur les élections régionales, dont le premier tour se tiendra ce dimanche.

La région «n’est pas gagnée d’avance», a-t-elle d’emblée averti. S’inquiétant du taux d’abstention qui s’annonce important, elle a renvoyé la faute sur le gouvernement, qui cherche volontairement, selon elle, «à zapper cette élection, à la faire passer pour une élection sans enjeu». Or, «il y a un choix de société à faire», a-t-elle estimé.

Pas de RSA mais une rémunération de la formation pour les jeunes

Valérie Pécresse s’est prononcée contre le RSA pour les jeunes, que plusieurs de ses opposants aux régionales souhaitent instaurer. «Je suis pour le travail», a-t-elle indiqué. «Je propose un revenu mais uniquement pour les jeunes qui iront se former dans les métiers qui recrutent». Plutôt que de donner un «revenu d’urgence», elle a proposé de rémunérer ceux qui suivront «six mois de formation qualifiantes dans un métier où il y a de l’embauche».

Interdire les pickpockets récidivistes dans les transports

«Quand je vois que l’Etat retire 500 policiers et gendarmes des transports, parce que la région a recruté 1.000 agents de sécurité privés, je dis stop. On a besoin des policiers, il faut qu’ils reviennent», a-t-elle martelé. « La loi empêche les agents de sécurité de faire des contrôles d’identité ou de raccompagner les délinquants hors du réseau».

Mais le plus important aujourd’hui concernant la sécurité dans les transports, c’est la sanction, a-t-elle estimé. «Un pickpocket, c’est 1.000 actes par an. J’ai demandé que pour les pickpockets récidivistes, il y a un interdiction de paraître dans les transports». Elle a aussi estimé qu’il faille utiliser l’intelligence artificielle pour reconnaître les délinquants dans le métro via les caméras de vidéoprotection, afin que les forces de l’ordre en soit alertée et puissent intervenir avant leur passage à l’acte.

«Ce sont des mineurs isolés, le plus souvent étrangers», a-t-elle avancé. «Il faut pouvoir changer la loi et travailler avec les pays d’origine pour les y renvoyer».

Le RN a «a fait le choix de l’insécurité»

Valérie Pécresse s’en est pris à son adversaire du RN, Jordan Bardella, qui «a fait le choix de l’insécurité» lors du dernier mandat (il était conseiller régional). Elle a dénoncé son refus de voter des mesures comme la charte de la laïcité ou le «bouclier de sécurité» (dispositif permettant le financement d’installation de vidéoprotection, d’équipement des forces de l’ordre ou de sécurisation des équipements publics (lycées) dans la région).

Elle a également critiqué le camp insoumis de Jean-Luc Mélenchon pour ses positions anti-laïques. La présidente d’Ile-de-France a aussi pointé la gauche et les écolos d’avoir refusé de voter contre l’interdiction du burkini dans les bases de loisir de la région.

Une agence de travaux d’intérêt général

«J'ai tout donné à l’Ile-de-France depuis six ans, mais il faut aller encore beaucoup plus loin», a-t-elle estimé. Elle a annoncé vouloir désormais aider la justice, qu’elle pense être le «maillon faible» en créant une agence régionale du travail d’intérêt général, pour s’assurer que les mineurs délinquants puissent réellement les effectuer. «Actuellement, il faut 419 jours entre le jugement prononcé par un juge et leur exécution», s’est-elle indignée. «Dans les trois mois, il faut qu’ils soient faits», a-t-elle affirmé. Elle a également assuré vouloir créer des centres éducatifs fermés pour les mineurs français.

«Stop ou encore»

Interrogée sur la suite de sa carrière politique, avec la présidentielle qui se profile dans moins d’un an, elle a affirmé que «c’est stop ou encore». Je joue mon avenir ce dimanche (le 20 juin) et celui d’après (le 27).

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