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Strasbourg : des hébergements pour les toxicomanes

A Strasbourg, la ville vient de lancer un dispositif qui va permettre d’améliorer la prise en charge des toxicomanes. Il s’agit d’un centre d’hébergement spécialement destiné aux consommateurs de drogues.

C 'est une première en France, la ville de Strasbourg vient de lancer un dispositif qui va permettre d'améliorer la prise en charge de toxicomane. Il s'agit d'un centre d'hébergement spécialement destiné aux consommateurs de drogue. Il est accolé à une salle de consommation de stupéfiants, et avec du personnel formé pour s'occuper de ce public très fragile. Ils pourront leur proposer un hébergement sur leur lieu de la salle de shoot. Et ainsi ancrer les consommateurs de drogues et leur proposer dans la durée un accompagnement médicale et sociale pour s'en sortir.

En tout 20 chambres comme celle-ci accueillent depuis plusieurs semaines des toxicomanes en grande difficulté et à la rue. Des consommateurs de drogues qui ne souhaitent pas s'exprimer car ils sont là pour tenter de se reconstruire. « Quand ils arrivent ici, je pense que le sentiment premier c’est qu’ils se sentent en sécurité. Il n’y a plus la pression de se demander où est ce qu’ils vont dormir ce soir ou comment trouver à manger », explique Belinda Gris, infirmière au centre Argos.

Car c'est un lieu qui s'adapte à eux, à leur dépendance à la drogue. Au rez-de-chaussée de ce bâtiment une salle de shoot lancé il y a 5 ans, et au premier étage dorénavant un centre d'hébergement, dédié aux toxicomanes où ils peuvent rester 2 à 3 mois. « Nous sommes là pour les accompagner vers de meilleures conditions de vie et pour certaines d’entre eux entreprendre un traitement, baisser leurs consommations, changer de façon de faire », nous confie Gauthier Waeckerle, directeur de l’association Ithaque.

Changer de façon de faire, C 'est l'objectif de cet hébergement très spécialisé, une première en France. Il permettra de compléter les solutions d'accueil des toxicomanes qui ne font que passer dans les salles de shoot.

Depuis le début de cette expérimentation à Strasbourg il y a 3 semaines, tous les pensionnaires qui ont accédé à cet hébergement, ne sont pas retournés vivre dans la rue.

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