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Eric Dupond-Moretti «plus que jamais déterminé à être pleinement ministre»

Mis en examen vendredi par la Cour de justice de la République (CJR), le garde des Sceaux Eric Dupond Moretti a indiqué ce lundi être «plus que jamais déterminé à être pleinement ministre de la Justice».

Profitant d’un déplacement à Beauvais (Oise) sur le déploiement de téléphones «grave danger» pour les victimes de violences conjugales, il a précisé : «Rien n'entamera ma détermination, je suis extrêmement serein. Ma légitimité, je la tiens du président de la République et du Premier ministre».

Le garde des Sceaux est le premier ministre de la Justice à être mis en examen par la Cour de justice de la République (CJR). Il l’a été pour des soupçons de conflits d’intérêts avec ses anciennes activités d’avocat. Il est toujours présumé innocent.

La CJR estime possible qu’il ait profité de sa fonction de ministre pour s’en prendre à des magistrats. Deux dossiers existent. Le premier concerne enquête administrative ordonnée par lui-même en septembre, contre trois magistrats du parquet national financier (PNF) qui ont fait éplucher ses relevés téléphoniques détaillés (les «fadettes») lorsqu’il plaidait encore dans les prétoires. La seconde est liée à des poursuites administratives contre un ancien juge d'instruction détaché à Monaco, Edouard Levrault, qui avait mis en examen un de ses ex-clients et dont il avait critiqué les méthodes de «cow-boy».

«Tout cela est parti d’une déclaration de guerre»

«En tant que justiciable, j'ai comme tout le monde des avocats qui feront valoir mes droits et en tant que ministre, je suis à cent pour cent dans la tâche qui est la mienne», a ajouté Eric Dupond-Moretti. «Tout cela est parti d’une déclaration de guerre, et ce sont les propos utilisés par les syndicats de magistrats à mon encontre. (…) Ces mêmes syndicats ont dit que cette plainte avait pour seul objet de me faire mettre en examen».

«On me reproche d'avoir saisi l'Inspection générale de la justice composée de magistrats indépendants à la suite de procédures initiées par ma prédécesseur Nicole Belloubet», s'est-il défendu.

«Avant de saisir l'Inspection générale de la justice, j'ai consulté mes services et en particulier le bureau de déontologie des services judiciaires (qui) m'a demandé de saisir l'Inspection générale de la justice, ce que j'ai fait», a-t-il encore insisté, ajoutant que «l'un des plus hauts magistrats de ce pays, le procureur général (François, NDLR) Molins, nous a également demandé de saisir l'Inspection générale de la justice».

De nombreux opposants politiques et Français réclament sa démission. Plus tôt dans la journée, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué «ne pas croire du tout» que cette affaire va affaiblir le ministre de la Justice pour les mois à venir.

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