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Paris : les terrasses estivales deviennent payantes, mais tous les dossiers n'ont pas été instruits

Désormais pérennisées chaque année entre le 1er avril et 31 octobre, les terrasses estivales sont payantes depuis ce vendredi 1er octobre, à Paris. Mais beaucoup de gérants de bars et de restaurants ne semblent pas au courant de cette nouvelle réglementation.

C'est un petit peu un casse-tête pour la municipalité parisienne, alors que plus de 8.000 demandes de pérennisation de terrasses estivales leur ont été déposées et que toutes n'ont pas encore pu être instruites. Difficile dans ces conditions de commencer à réclamer les redevances de terrasses, comme il était pourtant prévu. Dans un mois, les terrasses qui n'auront pas été «validées» par les services de la mairie de Paris devront également être démontées.

«Un tarif forfaitaire [...] sera créé»

Des règles claires énoncées dans la nouvelle réglementation des étalages et terrasses (RET), entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Dans celle-ci, il était bien prévu que «les droits de terrasses [soient] exonérés jusqu’à fin septembre 2021» – un effort consenti afin de «tenir compte de la longue période de fermeture administrative des commerces» – mais «après quoi, un tarif forfaitaire pour les terrasses estivales sera créé», explique la municipalité parisienne.

Sauf qu'au 1er octobre, certains gérants de bars et restaurants, mais aussi d'établissement culturels (librairies et disquaires), n'avaient toujours rien reçu. C'est le cas de Matthieu Gidel, le gérant du bar La toute petite culotte, dans le 15e arrondissement, qui se dit pourtant très favorable à cette redevance : «si cela peut nous permettre de pouvoir les exploiter [les terrasses, ndlr] tous les ans, alors je trouve ça bien».

En attendant, les maires d'arrondissement continuent de traiter chaque demande de pérennisation de terrasses une par une, en prenant en compte les chartes locales qui peuvent s'appliquer en fonction de la spécificité des lieux (caractère historique, quartiers commerciaux, secteurs résidentiels, secteurs protégés, secteurs présentant un intérêt patrimonial ou architectural, configuration urbaine particulière...).

A titre d'exemple, Ariel Weil, le maire de Paris Centre, a récemment expliqué être «en cours d’instruction des demandes», tout en soulignant qu'il «refuserait d’autoriser des terrasses estivales devant les édifices scolaires ou patrimoniaux».

Quid du démontage des terrasses au 31 octobre ?

En parallèle, certains élus s'inquiètent déjà de l'encadrement du démontage de ces terrasses, qui doit intervenir à la fin du mois d'octobre. C'est le cas de Florence Berthout, la maire du 5e, qui va déposer un vœu à ce sujet au prochain Conseil de Paris, réclamant à la municipalité «d'indiquer clairement quel service sera chargé de procéder au démontage des terrasses estivales qui devront être enlevées par les commerçants le 31 octobre si certains ne le font pas d'eux-mêmes».

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