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A Toulouse, la mixité sociale au collège est une réussite

Quitter les quartiers défavorisés du Mirail, de la Reynerie ou de Bellefontaine à Toulouse pour entrer dans un collège d'un autre secteur, favorisé celui-là, c'est le pari du conseil départemental depuis quatre ans.

Deux collèges ont définitivement fermé leurs portes. Les collégiens ont rejoint l'un des onze établissements, plus favorisés, de la métropole de Toulouse. Les premiers élèves, à avoir expérimenté cette mixité sociale, ont passé le brevet des collèges en juin.

Et les résultats sont là : ça marche. Le taux de réussite progresse de 13%. Pour les épreuves écrites, 33 % ont une moyenne supérieure à 12/20. Auparavant dans l’un des collèges fermés, on était à 5%. Une progression fulgurante.

«Ce qu'on peut voir c'est que les élèves s'intègrent parfaitement dans l'établissement scolaire, prennent leur place, donc on a une intégration qui se met bien en place, une émulation positive, un climat de travail serein», témoigne Fabien Boscher, principal-adjoint au collège Emile Zola.

Une mixité sociale à développer

En 2017, le département de Haute-Garonne a relevé le défi de la mixité sociale dans tous les collèges. 1140 enfants du grand Mirail, par exemple, ont été réaffectés dans d’autres collèges que celui de leur quartier. Cela en accord avec les parents et Georges Méric, le président du département. «Si vous laissez le collège au milieu du quartier qui est ghettoïsé, le collège est aussi ghettoïsé. Donc nous avons déplacé les collèges de 2 ou 3 kilomètres», explique ce dernier.

L’éducation nationale a aussi fait des efforts : classe de 25 et recrutement de professeurs supplémentaires. «Il va falloir aller vers cette mixité sociale dans tous les établissements parce que c'est le choix que nous faisons pour notre société», assure Mostafa Fourar, recteur de l’académie de Toulouse.

Ce programme de 56 millions d’euros autour de la mixité sociale, est unique en France

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