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Enseignante agressée à Combs-la-Ville : l'auteur condamné à 5 mois de sursis probatoire

L'adolescent qui avait poussé une professeure du lycée Jacques Prévert à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) a été condamné ce mercredi 13 octobre à cinq mois de sursis probatoire pendant deux ans, a appris le service Police-Justice de CNEWS.

Concrètement, cela signifie que s'il est arrêté pour quelque motif que ce soit durant cette période, il pourra donc voir sa peine transformée en prison ferme. L'individu, âgé de 18 ans, a en outre été condamné à 140 heures de travail d’intérêt général et devra également indemniser la victime.

Il n'a, par ailleurs, pas le droit d'entrer en contact avec elle et devra suivre un stage de citoyenneté, qu’il devra financer lui-même. A cela s'ajoute une obligation de se former et de passer son bac. De même, il est désormais soumis à une obligation de suivre des soins, psy notamment, pour soigner entre autres son addiction au cannabis.

L'adolescent était jugé pour violences volontaires avec deux circonstances aggravantes car commises sur un enseignant et dans un établissement scolaire.

L'agression de cette enseignante, âgée de 66 ans et à un an de la retraite, a valu à cette dernière six jours d'ITT (incapacité temporaire de travail, NDLR). Elle a beaucoup choqué l'opinion publique car elle a été filmée et relayée sur les réseaux sociaux.

D'ailleurs, deux autres adolescents, eux mineurs et accusés d'avoir filmé la scène, doivent être déférés ce mercredi devant un juge pour enfants. Une audience à huis clos, non ouverte à la presse et pour laquelle peu d'éléments ont filtré. Des informations sont néanmoins attendues en fin de journée.

Filmer et diffuser une agression est ce qu'on appelle communément du «Happy slapping». Il s'agit, pour un adulte, d'un acte punissable de cinq ans de prison. Comme ils sont mineurs, ils encourent la moitié de cette peine.

Selon une source proche du dossier contactée par CNEWS, l'enseignante, qui ne s'est pas rendue au tribunal, avait déposé plainte lundi en fin de matinée. Une enquête avait alors été ouverte pour violences volontaires avec une circonstance aggravante, en l'état des faits sur personne dépositaire de l'autorité publique.

Interrogé par CNEWS, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, avait réclamé «la plus extrême fermeté face à un cas comme celui-là». Il avait estimé que «la force doit rester du côté du droit» et que «le garçon doit être sévèrement sanctionné».

Pour rappel, les faits se sont déroulés le vendredi 8 octobre en plein cours. L'élève désormais condamné avait décidé de quitter la classe plus tôt mais son enseignante avait tenté de l’en empêcher. Elle avait alors été projetée au sol lorsque le jeune homme avait ouvert la porte de la classe violemment. Une agression aussitôt fermement condamnée par l'académie de Créteil.

Selon les syndicats enseignants, ce type de violence se banalise. «Dans la vie de tous les jours nous sommes confrontés à ce type de violence, que ce soit physique ou psychologique.

Ce que nous attendons surtout c'est que l'autorité de l'enseignant soit complètement restaurée», a expliqué Maxime Reppert, responsable conditions de travail au Snalc (Syndicat national des lycées et collèges).

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