Drogue à Marseille : le pilonnage pour lutter contre le trafic

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Dans les quartiers sensibles de la cité phocéenne, trois à six fois par jour, les forces de l’ordre mènent des opérations anti-stup. Cette stratégie dite de pilonnage, mise en place depuis un an, affaiblit les réseaux.

En riposte à ces actions policières, ces réseaux sont de plus en plus contraints à recruter à l’extérieur du département des Bouches-du-Rhône.

«Ce sont des jeunes en rupture sociale et familiale et qui sont totalement pris en mains par les réseaux, ils sont donc extrêmement vulnérables», a expliqué à CNEWS, Frédérique Camilleri, la préfète du département, lors de la présentation d'un bilan annuel.

«Ces jeunes vont être logés dans des squats et sont donc obligés, finalement, de travailler pour le réseau contre des rémunérations qui ne font pas du tout fantasmer, qui sont au contraire, très faibles, avec des actes de violence, parfois de torture», a-t-elle encore détaillé.  

Des pertes financières importantes pour les réseaux

Les points de deal, désorganisés par ces opérations, connaissent des pertes de chiffre d’affaires non négligeables.

«A Campagne-Lévêque, l’un de ces points de trafic de la cité phocéenne, celui-ci faisait 50.000 euros par jour, il n’en fait plus qu’environ 7.000 aujourd’hui», a encore expliqué la magistrate.

En 2021, lors de ces opérations de pilonnage, un million d’euros et une tonne de cannabis ont été saisis.

De même, 1.530 personnes ont été interpellées. Des performances saluées par les autorités.

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