Après Orpéa, c’est au tour du leader français des EHPAD d’être dans la tourmente. Le groupe Korian a fait l’objet de plus de 150 signalements pour des faits de maltraitances sur des personnes âgées.
Il ne s’agit pas d’une première pour le groupe qui avait déjà fait l’objet de plaintes à l’issue du premier confinement en 2020. Durant cette période, 36 résidents sont décédés dans un établissement du groupe situé dans les Alpes-Maritimes. Quatre familles avaient alors porté plainte contre Korian pour homicide involontaire.
Cette fois, la nouvelle vague de signalements qui touche Korian porte sur des maltraitances envers les personnes âgées résidant dans les EHPAD du groupe. Rationnement d’eau, de nourriture ou encore manquements à l’hygiène sont dénoncés par les familles. Le groupe gère 300 EHPAD répartis sur l’ensemble du territoire français.
Korian visé par une plainte collective
Maître Sarah Saldmann qui doit déposer une plainte collective dans l’affaire Orpéa, en déposera une seconde visant cette fois-ci le groupe Korian. Sur CNEWS, l’avocate explique : «Les gens me disent, ‘en fait c’est avec le groupe Korian que je suis en litige, qu’est-ce que je fais ? Est-ce que vous pouvez m’aider aussi ?’ je leur dis oui évidemment.» Pour Maître Saldmann le constat est simple : «là tout de suite ça se cristallise sur Orpéa mais Korian c’est la même chanson qui se répète.»
Pour rappel, Orpéa s’est retrouvé au cœur d’une polémique de très grande ampleur, après la publication du livre Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet. Dans ce dernier, l’auteur compile de nombreux témoignages de manquements au sein des établissements du groupe, pointant du doigt l’obsession de la rentabilité du groupe privé.
Après l'explosion de cette polémique, le gouvernement a annoncé l'ouverture de deux enquêtes conjointes dont une de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
