En direct
A suivre

Insécurité à Nantes : les professionnels de la nuit apprennent à se défendre

Barman, DJ, serveur... Tous subisssent l'insécurité liée à leur métier. Pour y faire face, les professionnels de la nuit de la ville de Nantes (Loire-Atlantique) ont créé une association – Sécurité Nocturne Nantes (S2N) – et proposent à leurs adhérents des formations gratuites de self-défense.

S'il ne s'agit pas de faire la police soi-même, l'idée est d'apprendre les rudiments des quelques techniques qui permettent de se défendre et de mettre un agresseur en fuite.

«Ce sont vraiment des gestes simples, de façon à ce qu'ils puissent se dégager d'une situation d'agression ou de l'emprise d'une personne qui leur veut du mal», explique le formateur Anthony.

UNE FORMATION DE 4 HEURES

A la fin de cette première formation gratuite de 4 heures, les professsionnels de la nuit devront avoir appris à toucher les points sensibles – plexus, genou ou encore cheville – de leur agresseur, et être capables d'enchaîner les gestes.

Mais attention à avoir toujours une réponse proportionnée pour ne jamais devenir agresseur à leur tour. «Notre but n'est pas d'aller faire le travail d'un autre, surtout pas celui de la police, mais c'est de nous protéger», explique Pascal, le gérant d'un bar à Nantes.

«C'est bien d'apprendre ces premiers gestes, et de les maîtriser par la suite», avance également Alexandre, serveur dans un bar de la ville, qui a déjà été agressé par un client en fin de service.

Une mobilisation organisée ce vendredi

Le jour de la formation, six des neuf professionnels de la nuit venus se former avaient d'ailleurs déjà dû faire face à une agression. «Des agressions physiques et verbales, mais aussi un vol de téléphone ou un homme venu faire les poches des clients», relate Guillaume, agent de sécurité à Nantes et co-fondateur de l'association S2N.  

Créée en août 2019, son association œuvre avec les pouvoirs publics pour lutter contre l'insécurité à Nantes et son agglomération. Elle poursuit 4 objectifs : «retrouver le bon vivre à Nantes», «sensibiliser la population nantaise aux dangers de la rue», «être davantage pris en considération par les forces de l’ordre et les administrations» et «soutenir les victimes de violences ou agressions».

Violences, pickpockets mais aussi agressions au couteau et agressions sexuelles… A l'appel de l'association, une mobilisation doit être organisée à 14h, ce vendredi 11 mars, devant la mairie de Nantes, face au constat que «les jours passent» et que «le nombre de faits de violence ne cesse d'augmenter».

Depuis des mois, la plus grande ville de l'ouest de la France, préfecture de la région Pays de la Loire, est particulièrement concernée par l'insécurité. A tel point que la municipalité a décidé de déployer 60 caméras de videosurveillance supplémentaires, et d'augmenter les opérations conjointes entre les polices municipale et nationale.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités