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Agression des militants Uni à Grenoble : des poursuites engagées contre les suspects

Grenoble : des militants de droite agressés Grenoble : des militants de droite agressés.

Deux hommes, un adolescent et une jeune femme ont été placés en garde à vue à l’Hôtel de police de Grenoble ce lundi 25 avril après avoir agressé trois militants du syndicat étudiant de droite Uni dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 avril 2022.

Selon le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, quatre convocations par Officier de Police Judiciaire ont été délivrées ce mardi 26 avril à l’encontre des suspects. En effet, pour ces trois adultes, une audience à juge unique se tiendra le 7 juillet 2022. Les poursuites visent des violences volontaires en réunion suivie d’une incapacité de travail n’excédant pas huit jours. Un quatrième adulte a été relâché sans poursuite à l’issue de sa garde à vue.  

Quant au mineur, celui-ci passera devant le juge des enfants le 27 juin 2022 pour violences volontaires en réunion suivie d’une incapacité de travail n’excédant pas huit jours et destruction volontaire.

Les prévenus encourent trois ans d’emprisonnement et 45.000€ d’amende.

Ce lundi soir, un rassemblement a eu lieu devant l’hôtel de police de Grenoble à l’appel du NPA 38, l’Unef, Solidaires et la CGT. Cette dernière a dénoncé dans un communiqué, relayé par France 3, «l’instrumentalisation politique de cette affaire par Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse [...] visant à criminaliser une jeunesse qui se mobilise au quotidien contre le racisme face aux méthodes et provocations répétées des militants d’ultra droite de l’UNI». La CGT Isère a également demandé «la remise en liberté immédiate des jeunes militants antifascistes afin qu’ils puissent préparer leur défense sereinement».

Intimidation et menaces lors de tractages

Selon les victimes, qui ont été attaquées à la sortie d'un bar place Grenette à Grenoble, leurs assaillants étaient 6 personnes appartenant à la mouvance antifascite.

Parmi elles, Hanane Mansouri, responsable des jeunes Républicains d’Isère. Elle avait confié connaître certains des agresseurs «car déjà rencontrés sur des tractages». Ils «l'avaient déjà menacée à plusieurs reprises», avait-t-elle ajouté.

Cette agression n’était pas un acte isolé. Ces derniers mois, les violences envers les militants se sont multipliées.

«Quand on va tracter sur le campus, ils viennent à plusieurs, nous empêchent de tracter et nous menacent, a affirmé Yvenn Le Coz, co-responsable de l’Uni Grenoble. J’ai peur que ça aille encore plus loin».

Les militants agressés avaient reçu de nombreux messages de soutien, notamment de la part de leaders LR comme Éric Ciotti, Laurent Wauquiez ou encore Valérie Pécresse.

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