Au lendemain des résultats du baccalauréat, les élèves sont désormais tournés vers la rentrée. Mais certains, parfois brillants, se retrouvent laissés pour compte par Parcoursup, la plate-forme chargée de gérer les affectations des futurs étudiants.
«Tout s'est écroulé, et je me suis rendu compte que j'avais gaspillé trois ans de ma vie», témoigne au micro de CNEWS Enguerrand Vauby Bertrand, bachelier avec la mention très bien. En dépit de ses excellents résultats (17,19 de moyenne au Bac), il ne pourra pas faire l'école qu'il souhaite en septembre.
Enguerrand a été refusé par toutes les classes préparatoires qu'il avait demandées sur Parcoursup. En cause : sa demande d'intégrer l'internat de ces classes préparatoires. N'étant pas boursier, son dossier n'a pas été retenu. Les places à l'internat sont limitées et certaines écoles privilégient en effet les élèves boursiers.
«J'aimerais interpeller le président Emmanuel Macron ainsi que le ministre de l'Education nationale pour leur demander quels efforts supplémentaires j'aurais dû faire pour que mon dossier soit lu ?», interroge Enguerrand, qui intégrera une école d'ingénieurs en septembre.
Les premières réponses des formations ont été publiées sur Parcoursup le 2 juin. Les élèves ont jusqu'au 15 juillet pour les consulter, attendre une évolution et y répondre.
Depuis son lancement en 2018, Parcoursup est sous le feu des critiques. La plate-forme se voit souvent reprocher son manque de transparence et son caractère anxiogène. Ainsi, seuls 3 jeunes sur 10 considèrent qu'elle permet un accès équitable à l'enseignement supérieur, selon un baromètre de l'Etudiant et BVA Education. Ils dénoncent notamment des critères de sélection opaques qui varient d'une formation à l'autre.
