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CHU de Strasbourg : un homme de 81 ans retrouvé mort après 22 heures d'attente sur un brancard

Àu CHU de Strasbourg, un octogénaire a été retrouvé mort le 1er septembre après avoir attendu 22 heures sur son brancard. Le syndicat Force Ouvrière a envoyé un courrier au ministre de la Santé pour l'alerter sur «le fonctionnement délétère des urgences».

C'est lors d'un changement d'équipe que le personnel des urgences des hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) s'est rendu compte du décès d'un octogénaire, le 1er septembre 2022.

Arrivé le 31 août dans l'après-midi, l'homme aurait attendu sur un brancard pendant près de 22 heures sans être pris en charge.

«On ne lui pas trouvé de lit en adéquation avec sa pathologie. Il y avait 4 lits de médecine disponibles sur l'ensemble du CHU de Strasbourg alors qu'on avait 50 patients aux urgences», a réagi au micro de CNEWS Christian Prudhomme, secrétaire-général FO-HUS.

FO dénonce la «dégradation des prises en charge» dans les hôpitaux de strasbourg

Ce mardi, le syndicat Forces ouvrières a écrit au ministre de la Santé François Braun, pour l'alerter sur «la récurrence de la dégradation des prises en charge et du fonctionnement délétère des urgences».

«Ce (nouveau) décès intervient 36 heures après le dépôt d'un droit d'alerte fait par nos représentants Force Ouvrière dénonçant une énième situation de blocage et surcharge des urgences» du Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg», souligne la lettre.

Le syndicat fait ainsi état, «le 30 août à 23H00», de la présence de «50 patients pour 30 places sur brancards avec des véhicules en attente dans le sas de dépôt des urgences», une situation qui ne présentera «aucune amélioration» le lendemain «avec 40 patients, dont 26 présents plus de 12 heures sur brancards».

«Nous sommes en droit de nous questionner sur la multiplicité des évènements graves» dans ce service «et sur l'incapacité à apporter des réponses et solutions», écrit encore le syndicat, selon lequel 300 lits ont été fermés et 250 postes d'infirmiers sont vacants.

En mars, un patient était déjà décédé aux urgences des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS). Victime d'une hémorragie digestive, il avait attendu une douzaine d'heures avant d'être pris en charge, ce qui avait suscité l'ire de soignants qui avaient dénoncé le manque de lits d'hospitalisation et l'encombrement des urgences. FO avait alors écrit au ministre de la Santé de l'époque, Olivier Véran.

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