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Des femmes de policiers témoignent de leur sentiment d’insécurité

Jessica et son mari policier ont été réveillés dans la nuit du 8 au 9 février, constatant la dégradation de leur voiture par des individus mal intentionnés, après que leur adresse et identité ont fuité. La femme vit depuis, comme beaucoup d’autres femmes d’agents de la force publique, dans l’insécurité permanente.

Fuir pour protéger sa famille. C’est ce que souhaite Jessica, femme de policier, après que sa voiture a été dégradée par des individus mal intentionnés dans la nuit du 8 au 9 février. Alors que leur adresse et identité ont fuité, la femme comme de nombreuses autres conjointes d’agents de la force publique, vit depuis dans l’insécurité permanente.  

Et pour cause, elle avait été alertée cette nuit-là par un «bruit sourd», et en regardant par la fenêtre, elle avait distingué deux silhouettes. «Paniqué» et «déboussolé», le couple avait constaté que les quatre pneus étaient crevés, en plus de tags injurieux sur les portières.

C’est la troisième fois que Jessica recevait de la visite mal intentionnée à son domicile, depuis que son adresse, le prénom et nom de son mari en plus de celui de ses enfants ont été divulgués. Elle songe désormais à déménager.

«Fuir si l’on on veut ‘protéger notre famille’ on n’a pas trop le choix. Ils sont venus, ils savent où on habite… Il n’y a que cette solution pour mettre fin à tout ça», a-t-elle déploré.

Le ministre de l’Intérieur alerté

Ce sentiment d’insécurité, Clothilde, femme de policier le ressent aussi. Après que son mari a contrôlé un dealer en décembre dernier, des jeunes auraient été aperçus près de son domicile. Elle aussi aimerait déménager par peur de représailles. 

«J’ai peur que les sanctions ne soient pas assez efficaces malheureusement, et que ça recommence juste derrière, voire même pire, parce que ça les aura énervé. Je préfère peut-être prendre la fuite, mettre ma famille en sécurité, que de risquer le conflit et que ça se retourne contre nous» confie-t-elle au micro de CNEWS. 

Cette peur a également une incidence sur la santé de ces jeunes femmes, Clothilde a déjà perdu cinq kilos et a développé une angoisse permanente : «quand je rentre chez moi en voiture, s’il y a quelqu’un derrière moi je ne vais pas tourner là où j’habite parce que je préfère faire un tour de pâté de maison en plus et me dire au moins personne ne vient», a-t-elle ajouté.

Face à cette situation invivable à laquelle leur famille est confrontée, Jessica et Clothilde ont alerté par courrier le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour la mutation de leur conjoint, sans toutefois avoir de réponse à ce jour. 

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