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Lyon : des squatteurs attaquent en justice la propriétaire d'un immeuble

Des squatteurs ont attaqué en justice la propriétaire d'un immeuble de la rue des Tuileries, dans le 9e arrondissement de Lyon (Rhône), pour «expulsion illégale avant la fin de la trêve hivernale».

Un bien ravagé et des ennuis judiciaires. Des squatteurs ont attaqué en justice le propriétaire d'un immeuble de la rue des Tuileries, dans le 9e arrondissement de Lyon (Rhône), pour «expulsion illégale avant la fin de la trêve hivernale».

Au début de l’année, une gérante d’une société de promotion immobilière a repris possession de son immeuble squatté pendant 18 mois. Elle a constaté les dégâts réalisés à l’intérieur pendant cette période.

«Ils n’ont épargné aucune pièce, tout est tagué du sol au plafond comme vous pouvez le constater. Il y a des fuites d’eau qui commencent à apparaître. Par rapport au mur porteur qu’ils ont pu écrouler, il est urgent de faire passer un BET structure sur l’immeuble pour que l’on puisse agir et remettre l’immeuble sur pied», a déploré Anne Gagneaux au micro de CNEWS.

Il y a quelques semaines, les occupants illégaux de cet immeuble de 800 mètres carrés ont décidé d’attaquer en justice la propriétaire des lieux pour «expulsion illégale avant la fin de la trêve hivernale». «On me réclame des dommages et intérêts. Ils souhaitent récupérer leur squat, leur logement. Ils souhaitent également qu’on remette l’immeuble en l’état», a détaillé la propriétaire de l’immeuble.

«Des squatteurs professionnels»

Invitée à s’exprimer dans La Matinale de CNEWS ce vendredi, Anne Gagneux a analysé le profil des occupants de son bien, les qualifiant «de squatteurs professionnels».

«Ce sont des gens qui ne sont pas dans la précarité et ce sont des gens qui ont un métier. Le premier plaignant exerçait une activité de garagiste ou de serrurier dans les locaux de notre immeuble. On a un constat d’huissier qui stipule et qui prouve bien que son siège social est dans notre immeuble. La deuxième personne qui porte plainte contre nous est enseignante à l’Éducation nationale», a témoigné cette dernière.

Questionnée sur l’éventuel militantisme politique des occupants, la propriétaire de l’immeuble a confirmé que «les messages sur les murs» attestaient de leur orientation sur cette thématique.

Le voisinage inquiet de la décision de justice

Les voisins ont également fait part de leur inquiétude concernant un potentiel retour des squatteurs en cas de victoire devant la justice.

«Pendant près de deux ans, on a eu un spectacle permanent. Il suffisait d’ouvrir la fenêtre pour avoir des gens qui dansaient et qui se baignaient dans des tenues d’Eve. La nuit, quand vous vous levez à 3h ou 5h et que vous entendez de la musique ou des gens hurler, au bout d’un moment, c’est fatigant», a témoigné Alex, un voisin, sur CNEWS.

La justice rendra sa décision dans cette affaire le 14 mars prochain.

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