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Délinquance : le ras-le-bol des habitants du 12e arrondissement de Paris

Faisant face à de nombreuses nuisances, des habitants de la place Henri-Frenay se sont rassemblés devant le commissariat du 12e arrondissement de Paris, ce lundi 5 juin, pour faire part de leur ral-le-bol.

Des Parisiens à bout. Des dizaines de personnes se sont rassemblées hier soir en face du commissariat du 12e arrondissement à Paris, répondant à l'appel du collectif Grauwin-Bouton, dans le but d'exprimer leur mécontentement quant aux nombreuses nuisances qu'ils subissent place Henri-Frenay, lieu de distribution pour les sans-abris juste derrière la gare de Lyon.

En effet, qu'ils habitent la place en elle-même ou le quartier dans sa globalité, nombreux ont été les riverains à répondre à l'appel des associations et du collectif Grauwin-Bouton. La situation est de plus en plus délicate dans cette résidence du 12e arrondissement de la capitale : «Ça fait des années qu’ils ne font rien sur la place avec la distribution alimentaire, moi je n’aimerais pas habiter là», a témoigné Muriel, une habitante du quartier.

«Quand on va au parc, on doit tout le temps être avec un adulte pour être rassuré, on peut même plus jouer comme on peut jouer dans un parc normal», a déploré Doha, une jeune riveraine.

Une insécurité certaine

Des distributions pour les plus démunis, organisées sur la place depuis deux ans, génèrent des regroupements, des rixes sur fond d’alcool et des trafics sous les fenêtres des habitants.

Une riveraine, qui habite au premier étage, s'est confiée auprès de nos équipes sur son quotidien vécu comme un enfer : «On a une crainte. On vit au-dessus, on entend constamment des cris, de la musique. Il y a des gens qui se promènent à moitié nus, certains urinent ou défèquent devant nous, d’autres se masturbent… Donc on a beaucoup de problématiques et on subit la violence», a déploré Catherine. 

Les riverains se sentent abandonnés par la mairie, et demandent à ce que cette distribution soit déplacée dans la rue d’à côté qui n’abritent que des bureaux, afin de ne plus subir les nuisances sonores causées par l’effet de résonnance.

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