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«À couteaux tirés», «Chanson douce», «Proxima» : les 3 films à voir cette semaine au cinéma

Un cluedo à taille humaine dans «À couteaux tirés», l'adaptation sur grand écran du roman «Chanson douce», prix Goncourt 2016, et une aventure spatiale traitée par le prisme de la maternité dans «Proxima», voici les longs-métrages à ne pas manquer ce mercredi 27 novembre au cinéma.

«À couteaux tirés», de Riuan Johnson

Après ses aventures avec les Jedi dans l’univers Star Wars, Rian Johnson se lance dans le whodunit (énigmes à tiroirs) façon Agatha Christie, en s’affranchissant parfois des codes du genre. Auteur de polars à succès, le patriarche fortuné Harlan Thrombey est retrouvé mort dans son manoir au lendemain de son anniversaire. Ses proches, qui dissimulent des secrets, sont tour à tour interrogés par le détective Benoit Blanc.

Chris Evans, Jamie Lee Curtis, Toni Collette, Don Johnson, Michael Shannon, Christopher Plummer et Ana de Armas prennent tous un malin plaisir à caricaturer leurs personnages représentés comme les archétypes de l’Amérique de Trump, sans oublier Daniel Craig, qui délaisse son costume de James Bond pour mener l’enquête au sein de cette famille loufoque où chacun tente de récupérer le pactole. Un thriller rythmé et grinçant.

«Chanson douce», de Lucie Borleteau

Dans ce drame coécrit par Lucie Borleteau, Jérémie Elkaïm et Maïween, qui s'inspire d'un fait divers survenu aux Etats-Unis en 2012, Karin Viard prête ses traits à Louise, nounou de deux enfants de prime abord dévouée et expérimentée. Au fur et à mesure qu’une relation de confiance se noue avec la mère (Leïla Bekhti) et le père (Antoine Reinartz), cette femme dévoile sa part de monstruosité.

Un rôle glaçant qui casse l'image sympathique de l'actrice et plonge le spectateur dans un drame oscillant entre thriller psychologique et chronique sociale. «Cette femme exerce un métier déconsidéré, alors que paradoxalement les parents lui confient ce qu’ils ont de plus cher. Elle se sent totalement exclue et dévalorisée malgré une vie passée à trimer. Ces humiliations successives peuvent amener à beaucoup de violence», a expliqué la comédienne à CNEWS.

«Proxima», d'Alice Winocour

Alors qu’elle s’apprête à réaliser son rêve en étant sélectionnée pour partir en mission sur Mars, Sarah (Eva Green, remarquable) sait aussi que cela implique qu’elle laisse sa fille Stella (Zélie Boulant-Lemesle) pendant un an. Une longue séparation qui ne cesse de la hanter depuis l’annonce de son départ, et qu’elle ne peut oublier pendant ses entraînements, loin de chez elle, avec ses deux coéquipiers américain (Matt Dillon) et russe (Anton Ochievski) auprès desquels elle doit faire ses preuves malgré des remarques machistes blessantes.

Dans «Proxima», Alice Winocour (Augustine, Maryland) s’intéresse à la conquête spatiale à travers le prisme de la maternité, braquant davantage sa caméra sur ce qui se passe sur Terre, sans effets spéciaux. Elle dépeint le quotidien de cette cosmonaute comme un documentaire, usant d’une mise en scène très épurée. «J’ai vraiment aimé l’idée de cette femme astronaute déchirée entre poursuivre son rêve et devoir abandonner sa fille, explique Eva Green. C’est toujours intéressant pour un acteur d’incarner un personnage en proie à un conflit.»

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