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«1917», «Selfie», «Une belle équipe» : les 3 films à voir cette semaine au cinéma

L'épopée héroïque de deux soldats anglais dans «1917», l'homo numericus au centre de la comédie «Selfie», et Kad Merad en entraîneur de foot dans «Une belle équipe», voici les meilleurs longs-métrages à découvrir ce mercredi 15 janvier au cinéma.

«1917», de Sam Mendes

Au cœur des tranchées. Et au plus près des poilus. Avec «1917», qui a obtenu deux Golden Globes dont celui du meilleur film dramatique le 5 janvier, et fait partie des quatre favoris pour les Oscars avec dix nominations, Sam Mendes délaisse l’univers de James Bond («Skyfall», «Spectre») pour rendre compte des atrocités vécues pendant la Première Guerre mondiale.

A la manière d’un long plan-séquence, la caméra suit, pendant près de deux heures, les jeunes soldats anglais Schofield (George MacKay) et Blake (Dean-Charles Chapman) qui doivent traverser le camp ennemi pour apporter un important message pouvant sauver des centaines de vies. S’il s’est inspiré des histoires que lui contait son grand-père Alfred, ancien combattant enrôlé à 19 ans, Sam Mendes évoque surtout «ce que ces hommes ont subi, leurs sacrifices, et leur foi en quelque chose qui les dépassait». Un film de guerre d'un réalisme saisissant, avec la présence de Colin Firth, Benedict Cumberbatch et Andrew Scott.

« Selfie», de Thomas Bidegain, Marc Fitoussi, Tristan Aurouet, Cyril Gelblat et Vianney Lebasque

L’homo numericus. Cet être virtuel, mais pourtant bien actif sur la Toile, qui utilise des termes barbares comme troll, leak, I.R.L ou vlog. Les réalisateurs Thomas Bidegain, Marc Fitoussi, Tristan Aurouet, Cyril Gelblat et Vianney Lebasque ont choisi de le mettre en scène dans un film à sketches baptisé «Selfie», et de l’incarner par le biais d’une belle brochette d’acteurs, dont Elsa Zylberstein, Blanche Gardin, Manu Payet et Max Boublil.

Ces cinq histoires dénoncent avec cynisme et un humour grinçant les dérives de ces technologies 2.0, et comment elles pous­sent d’honnêtes gens à se transformer en machines connectées, les yeux rivés sur leurs smartphones à la recherche de followers. Autant de récits qui s’entremêlent, à l’instar de ces parents qui filment leur fils malade et voient leur cote de popularité grimper en flèche sur Internet, ou de cette prof de lettres réfractaire à toute révolution numérique, qui s’amourache pourtant d’un homme via Twitter telle une midinette. Si l’épilogue est un peu long avec des scènes répétitives, l’ensemble est drôle, piquant, et dans l’ère du temps.

«Une belle équipe», de Mohamed Hamidi

A la suite d'une bagarre, l'équipe de foot masculine de la petite commune de Clourrières est mise à pied. Pour rester dans la course, le coach Marco (Kad Merad) n'a pas d'autre choix que de faire appel à des femmes pour poursuivre le championnat et ainsi terminer la saison. A la surprise générale, les candidates, jouées notamment par Céline Sallette, Laure Calamy et Sabrina Ouazani, sont nombreuses. Et toutes délaissent avec joie leurs maris pour chausser les crampons et affronter des hommes. Et cela malgré les railleries des uns et des autres.

Plus que de sport, il est question de féminisme dans ce nouveau film de Mohamed Hamidi («La vache», «Jusqu'ici tout va bien»). «Quand l’épouse part s’entraîner le soir, le mari doit s’occuper des enfants et des tâches ménagères. La charge mentale passe d’un camp à un autre», explique l'acteur et passionné de foot et de rugby, Kad Merad, qui aimerait assister un jour à des matchs mixtes.

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