Plus de 400 policiers et militaires étaient à ses trousses. Jürgen Conings, militaire d'extrême droite de 46 ans activement recherché par les autorités, a été retrouvé mort, selon la presse belge.
Son corps a été découvert aux alentours de Dilsen, une ville du nord-est de la Belgique, près de la frontière avec les Pays-bas. C'est le bourgmestre de Maaseik, une commune voisine, qui a remarqué une forte odeur de putréfaction lors d'une sortie en VTT, expliquent les médias outre-quiévrain. Il a immédiatement alerté les services d’urgence et les militaires qui étaient à la recherche du fugitif.
Selon un communiqué du parquet fédéral, la cause de la mort est probablement, selon les premières constatations, imputable à un suicide par arme à feu qui devra être confirmée par une expertise médico-légale.
En mai dernier, Conings s'était rendu sur la base militaire où il travaillait avant de dérober des armes. Il avait ensuite disparu des radars. Le lendemain, sa voiture avait été retrouvée en lisière du parc national de la Haute Campine. A l'intérieur, il y avait quatre lance-roquettes antichar et des munitions.
Fiché par les services anti-terroristes
Ce militaire aguerri était soupçonné de vouloir s'en prendre à des représentants de l'Etat belge et diverses personnalités. Parmi ses cibles potentielles figurait un virologue belge, placé en lieu sûr avec sa famille.
Depuis trois mois, Jürgen Conings était fiché par les services anti-terroristes en tant que sympathisant de l’extrême droite. L'an dernier, ce militaire avait été sanctionné par sa hiérarchie pour avoir tenu des propos racistes et proféré des menaces sur Facebook. Une plainte avait même été déposée par l'état-major, classée sans suite.