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Royaume-Uni : la semaine de quatre jours testée à grande échelle, pendant six mois

Dès le mois de juin, une soixantaine d'entreprises au Royaume-Uni vont tenter l'expérience de la semaine de quatre jours, pendant six mois. L'enjeu est d'améliorer le quotidien des salariés, sans rogner sur la productivité.

Gain en attractivité, amélioration de la qualité de vie : tels sont, sur le papier, les promesses de la semaine de quatre jours. A partir de juin, une soixantaine d'entreprises britanniques vont tenter, pendant six mois, l'expérience de la réduction du temps de travail.

La brasserie artisanale Pressure drop brewery, située au nord de Londres, fait partie de cet essai. Dès le mois de juin, les neuf salariés seront répartis en deux équipes qui alterneront pour permettre un fonctionnement continu. Chaque employé ne travaillera alors que quatre jours par semaine, sans perte de salaire.

Un nombre record d'emplois non pourvus

Pour l'un d'entre eux, Louis Bloomfield, la question est à présent de savoir quoi faire de ce jour supplémentaire. Il dit avoir d'abord pensé à «faire du bénévolat», avant de réaliser que cela pouvait aussi lui permettre «d'apprendre une nouvelle compétence». «Il y a tellement de choses qu'on peut faire avec un jour de plus», se réjouit le jeune homme.

Depuis 50 ans, le Royaume-Uni connaît un taux de chômage au plus bas, mais aussi un nombre record d'emplois non pourvus, à 1,3 million. Pour d'autres entreprises participantes, cet essai est donc l'occasion de gagner en attractivité. A l'image de la Royal society of biology.

Son directeur général, Mark Downs, explique que la pandémie a montré à «nombre de sociétés [...] qu'il était possible de travailler très différemment». En testant la semaine de quatre jours, il s'offre l'opportunité de «réfléchir à la manière dont nous pouvons être plus flexibles».

Cet essai mené outre-manche n'est pas le premier du genre. Avant cela l'Espagne, les Etats-Unis ou encore le Canada ont eux aussi tenté l'expérience de la semaine de quatre jours. En Islande l'expérience menée entre 2015 et 2019 a été particulièrement concluante : aujourd'hui 90% de la population active y a réduit son temps de travail.

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