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Le célèbre Labo Fnac dévoile les secrets de ses tests high-tech

Le centre technique du laboratoire est réparti sur plus de 1.000 mètres carrés. [© PHOTOS : Nicolas Cailleaud/ CNEWS Matin]

Longtemps derrière les fameux catalogues high-tech du groupe dont il porte le nom, le Labo Fnac a lancé cette année un nouveau site internet. CNEWS Matin a pu pénétrer dans les coulisses de cette forteresse, basée à Massy (Essonne).

Devenu une véritable institution, depuis sa création en 1972, celui-ci rassemble les compétences de techniciens et de journalistes, afin d'éditer des tests précis et indépendants autour des produits derniers cris.

Smartphones, ordinateurs, appareils photo, téléviseurs, casques, enceintes… Entre 600 et 1.000 appareils sont passés au crible chaque année dans ces lieux étalés sur plus d’un millier de mètres carrés. Et contrairement aux idées reçues, «aucun constructeur n’a droit à un traitement de faveur, assure le directeur, Lionel Jarlan. Chaque produit est prélevé aléatoirement dans les stocks destinés à nos magasins.»

Ainsi, l'établissement est juxtaposé à l'un des plus gros centres logistiques de la Fnac. Cette procédure garantit d'exclure les fameux «golden samples» (exemplaires en or) que certains fabricants envoient à la presse. Ces exemplaires, propres à fausser les résultats, sont en effet dotés de composants de meilleure qualité que ceux inclus dans les versions commerciales.

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Des instruments de mesure extrêmement coûteux (plusieurs centaines de milliers d’euros pour certains) permettent d’opérer des relevés rigoureux. Le labo héberge ainsi une des cages de Faraday les plus grandes du pays. Totalement isolée des nuisances électriques, celle-ci permet de mesurer la qualité de réception des mobiles. Une pièce insonorisée permet quant à elle de relever les qualités acoustiques d’une enceinte ou d’un casque audio. Des imprimantes peuvent être retenues trois jours durant pour mettre à l’épreuve leur consommation d’encre et la qualité des images qu'elles éditent.

Certaines machines sont quasiment uniques, puisqu’à l’origine elles ne doivent servir qu’aux constructeurs. C’est le cas d’Eldim, un appareil estimé à plus de 200.000 euros, capable d’analyser les sources lumineuses des téléviseurs au pixel près, pour les fameux tests de colorimétrie.

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«Peu importe la marque, chaque appareil est évalué avec les mêmes instruments dans sa catégorie. En outre, nous réalisons nos tests dans le cadre d'un usage normal. C'est-à-dire que nous laissons les téléviseurs sur le réglage d'usine ou les appareils photos en mode automatique», souligne Lionel Jarlan. Le rapport qualité/prix, évoqué par d'autres médias spécialisés, n'est d'ailleurs pas pris en compte : «les prix des produits fluctuant, ce rapport devrait être révisé à chaque variation», ajoute-t-il.

Des appareils encore exclus des tests

Toutefois, certaines technologies ne font pas encore l'objet de tests. C'est le cas notamment des objets connectés (bracelets, montres,...) ou encore de la réalité virtuelle. «Nous y viendront sans doute un jour, mais à l'heure actuelle il s'agit d'appareils trop récents et encore peu nombreux sur le marché pour avoir une échelle comparative et nous permettre d'évaluer objectivement leurs performances», précise Lionel Jarlan.

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«Tous nos résultats sont purement objectifs et les sociétés qui les contestent sont invitées à assister à un contre-test dans nos locaux», explique-t-il. Les notes techniques sont ensuite transmises à la rédaction parisienne du site, avant de publier un test utile pour les futurs acheteurs. «A ces notes, nos journalistes rédigent des tests qui prennent en compte les critères (design, ergonomie...) difficilement quantifiables pour le labo. En outre, si des lecteurs font remonter des doutes, nous pouvons réclamer un nouveau test auprès des techniciens», conclut Sofian Nouira, rédacteur de chef de Labo.fnac.com.

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