Facebook a été condamné à une amende de 1,2 million d'euros pour avoir collecté des informations sur les usagers sans avoir recueilli clairement leur consentement, lundi 11 septembre.
Le réseau social a deux mois pour contester l'amende.
La compagnie américaine a annoncé qu'elle déposerait un recours contre cette décision qu'elle «conteste respectueusement». «Comme nous l'avons clairement expliqué à l'AEPD, les usagers choisissent les informations qu'ils veulent ajouter à leur profil et partager avec les autres, telle que leur religion», a assuré Facebook.
«De toute façon, nous ne nous servons pas de ces informations pour diriger des publicités (ciblées) vers les personnes», a soutenu cette société, assurant «respecter la loi sur la protection des données de l'UE».
Usage à des fins publicitaires
Selon l'Agence espagnole de protection des données, Facebook a collecté des données «sur l'idéologie, le sexe, les croyances religieuses, les goûts personnels et la navigation, sans informer de manière claire» ses utilisateurs, sur l'usage qu'elle peut en faire.
C'est à «des fins publicitaires, entre autres, sans obtenir le consentement exprès des usagers» que Facebook a utilisé ces informations. Ce qui constitue «une infraction grave», selon l'Agence espagnol à l'origine des poursuites judiciaires.
En outre, Facebook n'élimine pas les données collectées, et ce, même si la personne a fermé son compte et demandé à ce que ses données soient intégralement effacées. Le réseau les conserve plus de 17 mois grâce à «un cookie».
Dans d'autres pays européens, des démarches similaires ont également été enclenchées. En France, le réseau social a été condamné, en mai dernier, à une amende de 150.000 euros pour «de nombreux manquements» à la loi française protégeant les utilisateurs sur Internet.